Mort de l’américain Otto Warmbier : la Corée du Nord condamnée à payer 501 millions $

Aux Etats-Unis, la justice a décidé d condamner la Corée du Nord à verser 501 millions de dollars à la famille d’Otto Warmbier, en guise de dommages et intérêts. Il apparaît toutefois peu probable que le régime accepte de régler la note.

La justice a donc tranché. En effet, un tribunal de Washington a, lundi dernier, condamné la Corée du Nord à verser 501 millions de dollars à la famille d’Otto Warmbier, jeune étudiant américain gardé captif du côté de Pyongyang et probablement torturé. Une décision rare qui ne devrait toutefois rien changer puisque la Corée du Nord ne devrait pas payer.

Otto Warmbier, détenu à partir de janvier 2016

Saisie par la famille Warmbier, la juge Beryl Howell a ainsi estimé que le régime communiste était responsable du déchirement de toute une famille. Pour rappel, le jeune Otto Warmbier, un étudiant américain de 22 ans, était parti en voyage du côté de la Corée du Nord pour une durée de cinq jours au mois de janvier 2016.

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Malheureusement, ce dernier n’est jamais revenu, accusé par les forces de l’ordre nord-coréennes d’avoir tenté d’emporter dans ses bagages une affiche de propagande à la gloire de Kim, directement dérobée dans son hôtel. Emprisonné durant 18 mois, ce dernier a finalement pu être rapatrié sur le sol américain, dans le coma, souffrant de graves lésions cérébrales.

Otto Warmbier, victime de torture ? Selon la justice, la réponse est oui

Si, aucune preuve de torture n’a été découverte sur son corps – la famille ayant toujours refusé une autopsie – certaines informations font état d’actes de barbarie à son encontre. En effet, bien que le régime ait toujours nié avoir atteint physiquement le jeune homme, les pratiques douteuses du régime nord-coréen ne laissent que peu de place au doute. Simulation de noyades, chocs électriques, étouffements ou encore arrachements de dents à la pince, le régime de Pyongyang ne recule devant rien. Un constat partagé par le neurologue Daniel Kanter qui après avoir étudié le cas de Warmbier, a estimé que ses lésions cérébrales étaient notamment dues à une interruption de l’afflux sanguin vers le cerveau sur une durée de 5 à 20 minutes.

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