Nigéria : mandat d’arrêt international contre une ministre de Goodluck Jonathan

L’ancienne ministre de l’économie pétrolière accusée de malversations en 2015, avait été arrêtée et inculpée par la Justice de la Grande-Bretagne où elle résidait. Aujourd’hui Le Nigéria réclame son rapatriement.Alison-Madueke, est une femme d’état, universitaire, elle a occupé diverses fonctions gouvernementales ; ministre des Transports entre 2007 et 2008 et ensuite ministre des Mines de  2008 à 2010, c’est à l’avènement de Goodluck Jonathan alors vice-président, comme président par intérim, que la carrière de Alison-Madueke, connait un essor certain. 

Nommée au portefeuille de l’économie pétrolière en 2010 elle ne le cédera qu’avec le Départ du Président Goodluck en 2015. Un passage à la tête du poumon économique nigérian grevé de multiples scandales notamment de corruption.

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Une inculpation internationale pour corruption

En Octobre 2015, Alison-Madueke, est arrêtée En Grande-Bretagne pour corruption et blanchiment d’argent. Son nom apparaît également dans une plainte pour corruption visant deux hommes d’affaires nigérians aux États-Unis et dans une enquête en Italie concernant un contrat pétrolier de 1,3 milliard de dollars (1,1 milliard d’euros) avec les majors  »ENI » et  »Shell ». Souffrante d’un cancer du sein, Elle sera libérée sous caution en attendant la fin de l’instruction.

Une inculpation Nationale pour corruption

En 2017, l’EFCC, La Commission nigériane contre les délits économiques et financiers ouvrait une enquête contre Mme Alison-Madueke, accusée d’avoir versé 115 millions de dollars (100 millions d’euros) provenant des revenus pétroliers nationaux à la Commission électorale du Nigeria (INEC) pour annoncer des résultats de la présidentielle de mars 2015 en faveur de Goodluck Jonathan.

Selon l’accusation, les fonds avaient été détournés de la Compagnie nationale nigériane du pétrole (NNPC) et placés dans trois banques à la demande de Alison-Madueke. Le gouvernement actuel de Buhari estimant le préjudice subi à 153,3 millions de dollars (140 millions d’euros).

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Un mandat international à son encontre

Au Royaume-Uni où elle est détenue depuis plus de deux ans pour des accusations de blanchiment d’argent, le procès n’a toujours pas eu lieu. Le gouvernement nigérian qui avait jusque-là semblé se satisfaire qu’elle puisse être jugée en Grande-Bretagne plutôt que dans son pays, où Mme Alison-Madueke compte encore des soutiens politiques influents et où le système judiciaire est notoirement corrompu et critiqué pour sa lenteur, par le biais du patron de l’EFCC, Ibrahim Magu, affirmait alors mi-novembre que l’enquête britannique piétinait, protestant contre le fait qu’aucune poursuite n’ait été lancée contre l’ex-ministre jusqu’à présent ; Il émettait  de ce fait un mandat international contre Alison-Madueke réclamant son rapatriement pour répondre devant ses pairs de ces crimes.

La juge Valentine Ashi, juge de première instance, a toutefois ordonné à l’EFCC de mettre de l’ordre dans ses affaires en déposant officiellement la demande de mandat d’arrêt devant le tribunal. Par la suite, le juge a ajourné la procédure au 25 février 2019 pour la mise en accusation.

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