L’administration Trump pense en avoir fini avec sa campagne syrienne, le président annonçant à tout va qu’il aurait défait l’Etat Islamique. Pour L’Elysée, des doutes persistent et avec elles, les craintes d’une résurgence de la menace terroriste.Le président Donald Trump a appelé mercredi à un retrait américain de la Syrie. Dans une vidéo, il déclarait avoir vaincu l’Etat islamique et appelait à un retrait des troupes. Ce matin encore, le président américain publiait ; «Il est temps après d’historiques victoires contre l’état islamique, de ramener nos grands jeunes hommes à la maison ».
Cette volonté affichée de Trump et quelque peu hâtée de l’avis même de certains de ses partisans au Sénat américain, susciterait chez la France, deuxième puissance de la coalition en terme d’investissement quelques appréhensions.
Un départ américain précipité
L’objectif de la France à se joindre à la coalition contre le terrorisme en Syrie étaient pour le moins explicites. Selon Emmanuel Macron au cours d’un discours en avril, ce sont « achever la lutte contre Daesh, permettre une assistance humanitaire aux populations civiles et susciter un élan collectif en faveur d’un règlement pacifique du conflit afin que la paix puisse revenir en Syrie et pour assurer la stabilité de la région ». Des objectifs semble t-il approuvés et partagés par les membres de la coalition.
Cependant alors même que cette « paix » et cette « stabilité » en Syrie ne sont point encore acquises, les USA, premier pourvoyeur de contingents militaires décide de se retirer. Pour la France, La coalition toute entière devrait s’employer à assurer la stabilité à long terme des zones libérées de Daesh afin d’éviter toute résurgence de groupes terroristes.
Et l’Elysée de craindre, selon la presse internationale, que le retrait des troupes américaines ne sonne le glas de la coalition et ne permettent aux poches de Daesh encore en activité de grandir en importance.
