Retrait de la Can 2019 au Cameroun : Au-delà du patriotisme stérile, remercier plutôt Ahmad Ahmad

Le retrait de l’organisation de la coupe d’Afrique des nations de football par la confédération africaine de football, Caf, deux courants de pensée sont nés au Cameroun. Le premier qui repose sur le réflexe patriotique, juge comme humiliant et injuste la décision du comité exécutif de la Caf. En face de lui, un autre groupe de compatriotes estiment éviter de faire dans la complaisance pour saluer à juste titre la décision de la Caf. Comme cela s’observe auprès de toutes les personnes qui ne savent pas assumer leur responsabilité, l’annonce par la Caf le vendredi 30 novembre 2018 du retrait de l’organisation de la coupe d’Afrique des nations, a suscité auprès d’une partie de l’opinion camerounaise une vague d’indignation.

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Très vite les zélateurs du candidat de la « force de l’expérience », Paul Biya ont vite fait de trouver à redire sur la décision de la Caf. Deux arguments sont avancés. Le premier soutien que la décision de la Caf est tombée très tôt puisque soutiennent-ils c’est à trois mois de la compétition que la Caf devrait prendre une telle décision. Ils s’ingénient à démontrer que les travaux de construction des stades, des hôtels, de l’aménagement des routes et des hôpitaux sont suffisamment avancés. Ils arrivent à la conclusion au vu des arguments présentés que les véritables raisons du retrait de l’organisation de la Can au Cameroun sont ailleurs.

Vengeance?

Et justement, ils sont allés très vite convoquer le passé pour se rappeler qu’au moment où l’actuel président de la Caf, Ahmad Ahmad était président de la fédération malgache de football, la Caf sous l’égide de son président d’alors le Camerounais Issa Hayatou avait retiré l’organisation de la Can junior des moins de 17 à Madagascar. Ils établissent un rapprochement avec la décision actuel en démontrant que c’est cette rancœur qu’a développé l’actuel président de la Caf qui l’a conduit à prendre vengeance sur le Cameroun en considérant que l’attribution de l’organisation de la Can au Cameroun par la Caf en 2014 avait été généreuse. Pour les partisans de cette position, les arguments avancés par la Caf sont irréels et légers puisque pour eux le Cameroun au vu de l’avancée des travaux, sera prêt d’ici le mois de juillet 2019.

Une décision fondée selon un autre courant

Un autre courant qui se veut plus objectif estime plutôt que la décision de la Caf est fondée. Pour un journaliste comme Rémy Ngono, consultant à Rfi, c’est malheureux que des petits pays comme le Gabon ou encore la Guinée équatoriale réussissent à organiser la Can et pas le Cameroun. Comme lui, d’autres compatriotes comme Jean Paul Akono, ancien entraineur de l’équipe national parle de honte nationale. Ils sont nombreux les Camerounais qui trouvent que ce retrait de l’organisation de la Can au Cameroun doit être un indicateur pour le chef de l’Etat de ce que sa gestion est calamiteuse et que son équipe gouvernementale est plus constituée de laudateurs que de travailleurs.

C’est pour cela que la majorité des quotidiens qui ont paru hier lundi ont titré en manchette que les personnalités impliquées dans l’organisation de cette Can soient emprisonnées. Paul Biya a ainsi la preuve de l’inertie de son gouvernement, de ce que la gestion des affaires du pays lui échappe. Lui qui avait pourtant promis que le Cameroun sera prêt le jour dit et qu’il s’y engage personnellement. Donc au lieu de vilipender le président de la caf, il faut plutôt le remercier.

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Jules Sonon (Opinion)

Une réponse

  1. Avatar de Franck M Makon
    Franck M Makon

    Ce malgache ahmad ahmad est un mauvais perdant et il a retiré la can 2019 au Cameroun pour se venger du retrait de l’organisation  de la can des moins de 17 ans à son pays sous l’ere HAYATOU .
    Juste une honte cet Ahmad 

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