Jim Matthis, ministre américain de la Défense, a décidé de démissionner de son poste après l’annonce du retrait des troupes américaines du sol syrien et afghan. Une démission acceptée par le président Trump.La démission jeudi soir, de Jim Matthis, ministre américain de la Défense, a provoqué un véritable effet de surprise outre-Atlantique. En effet, ce dernier était l’un des piliers de la politique menée par le président Trump. Résultat ? C’est au prix de ses fortes convictions que le président américain a perdu l’un de ses plus proches alliés.
Le retrait américain va-t-il avoir de graves conséquences géopolitiques ?
En effet, il y a quelques jours, le chef de l’Etat annonçait le retrait des troupes américaines du sol syrien. Selon lui, la menace de l’Etat Islamique a été balayée. Un constat pas vraiment partagé par Londres et Paris qui ont pour leur part, estimé qu’il restait encore beaucoup à faire afin de sécuriser la région irako-syrienne, qui fut alors contrôlée par Daesh. La décision ayant été prise, difficile toutefois de revenir dessus.
Mais ce qui a encore plus surpris, c’est la récente annonce du président Trump, de rapatrier les milliers de soldats américains déployés en Afghanistan. Selon un haut responsable, la décision aurait d’ailleurs été définitivement entérinée et de 7 à 14.000 soldats seraient concernés. Une annonce qui pourrait avoir de nombreuses conséquences géopolitiques puisque les talibans commencent à regagner du terrain face aux forces afghanes. Pour rappel, les troupes américaines déployées sur place œuvrent en soutien d’une mission de l’OTAN visant à seconder les forces afghanes, mais également contre le terrorisme.
Une double annonce qui pousse Matthis à la démission
Cette double annonce aura ainsi été de trop pour Matthis qui a de fait, décidé de présenter sa démission. En effet, ce dernier semblait contre l’idée de rapatrier les troupes américaines du sol afghan. Résultat, c’est via une lettre qu’il a lui-même adressée au président Trump, qu’il a confirmé son intention de quitter le gouvernement. « Parce que vous avez le droit d’avoir un ministre de la Défense dont les vues sont mieux alignées sur les vôtres (…) je pense que me retirer est la bonne chose à faire » a-t-il notamment expliqué. Une démission qui fait tache, quelques heures seulement après cette double annonce, mais qui a été acceptée par le chef de l’État.
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