Affaire Benalla : devant le Sénat, les confidences du ministre Le Drian

Invité par la commission d’enquête du Sénat à se livrer sur le récent voyage d’Alexandre Benalla au Tchad, Jean-Yves Le Drian a livré ses vérités.Les auditions autour de l’affaire Benalla ont repris de plus belle. Invité hier, à se rendre au Sénat afin de répondre aux questions de la commission d’enquête, le ministre français des affaires étrangères a accepté de se livrer, apportant un éclairage nouveau sur cette affaire et les nouvelles révélations qui ont suivi.

Le Drian revient sur la visite de Benalla au Tchad

En effet, Alexandre Benalla, a récemment été épinglé pour avoir gardé des passeports diplomatiques, fournis à l’occasion de sa prise de fonctions en tant que chargé de mission auprès du président Macron. Hier, il aurait également été confirmé que le jeune homme aurait gardé un téléphone crypté, signé Thales, classé secret défense. De nouvelles révélations qui tendent à prouver que l’affaire liant Benalla à l’exécutif est loin d’être terminée et surtout, est pleine de surprises.

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Invité à se livrer concernant les multiples voyages d’affaires de Benalla et l’utilisation à outrance de ses passeports diplomatiques, Le Drian a répondu aux questions des sénateurs, assurant par exemple n’avoir jamais été mis au courant du voyage de Benalla au Tchad, avant que la presse ne se saisisse du dossier. Selon lui, l’information lui serait ainsi parvenue le 24 décembre dernier. Toutefois, il semblerait que l’ambassadeur de France au Tchad ait été mis au courant de ce déplacement, mais n’avait pas jugé utile de faire remonter l’information. C’est le jour de Noël que la diplomatie française a ainsi décidé de réagir en annonçant un dépôt de plainte.

Le Drian refuse l’idée d’une « diplomatie parallèle »

Un média, La Lettre du Continent avait toutefois évoqué ce déplacement le 12 décembre, soit près de deux semaines avant que Le Monde ne sorte son papier. Or, comme l’explique Le Drian, l’article paru sur le média n’était pas assez significatif pour qu’une action soit entreprise

. « J’ai considéré par contre que l’article extrêmement argumenté, très précis du 24 décembre m’obligeait à agir », a-t-il ajouté. Au cours de ce voyage au Tchad, Benalla a notamment rencontré durant près de deux heures, le président Idriss Déby, afin de discuter d’opportunités d’investissements. Reconverti dans le consulting, Benalla travaille au compte de grosses fortunes souhaitant investir dans divers pays.

Outre le Tchad, Benalla aurait utilisé son passeport diplomatique, une vingtaine de fois, et se serait par exemple, rendu du côté d’Israël. « J’ai eu de la part du Tchad mais aussi des autorités israéliennes la confirmation que c’est bien le passeport diplomatique qui a été utilisé », a confirmé Le Drian à la commission d’enquête. En outre, ce dernier a également expliqué que Benalla n’a jamais servi d’intermédiaire dans le cadre d’une « diplomatie parallèle », comme il a pu être sous-entendu par certaines personnes. En d’autres termes, Benalla n’a jamais profité de ses voyages pour quelconques actions de lobbying au compte du gouvernement français.

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