Le procès ICC services se poursuit à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme à Porto-Novo. Ce matin, le procureur spécial Gilbert Togbonon a indiqué que ICC Services n’était pas à jour vis-à-vis du fisc béninois. La structure illégale de collecte et de placement d’argent ne payait donc pas ses impôts selon le juge.
Il sera rapidement contredit par l’avocat de la défense. Interrogé par le président de la Cour Cyriaque Dossa, Me Hervé Gbaguidi a assuré que les activités d’Icc Services étaient bel et bien soumises aux impôts. « On avait eu des attestations fiscales parce qu’on avait souscrit à un marché pour la construction d’une école à Cocotomey en 2008 2009 » a déclaré l’avocat.
« Les victimes risquent de laisser des plumes »
Avec un ton intimidant, le procureur spécial revient à la charge et menace de fournir les preuves de ce qu’il avance. « Si le conseil soutient que ICC est à jour vis-à-vis du fisc béninois, je vais faire le point de tous les immeubles, de toutes les activités et je vais vous (président de la Cour) produire ça…Mais si je rentre dans cette histoire, les victimes risquent de laisser des plumes » a-t-il déclaré. Pour le président de la Cour Cyriaque Dossa, le débat est effrayant. « Que des activités criminelles soient imposées ça sort de l’entendement » a t-il décrié.
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