France: rapatriement des djihadistes de Syrie malgré les critiques

Les djihadistes français présents en Syrie seront rapatriés en France. Ainsi en a décidé le gouvernement d’Edouard Philippe. « Nous avons fait un choix, qui est celui de la préférence du contrôle et donc du rapatriement en France » a déclaré la ministre de la justice Nicole Belloubet sur RTL ce jeudi. La garde des sceaux justifie ce choix par la situation sur le terrain en Syrie. A l’en croire, si les kurdes syriens libèrent les djihadistes français qu’ils gardent en prison et les expulsent, la France ne peut pas risquer de les laisser libres dans la nature « sans savoir où ils sont ». Il faut donc les rapatrier pour les juger.

Des détenus de moins de 7ans

Hier soir le premier ministre Edouard Philippe avait tenu le même discours sur France Inter. Pour lui, si ces djihadistes sont expulsés, c’est préférable qu’ils soient jugés , condamnés et sévèrement punis en France plutôt que de les laisser dans la nature pour qu’ils reprennent leurs activités et attaquent éventuellement leur pays. La garde des sceaux informe que la plupart des français détenus en Syrie sont des mineurs. « Nous pensons qu’à peu près à 75% ce seraient des enfants de moins de 7ans ».

Publicité

Un traitement spécial au cas par cas

Les adultes seront interpellés s’ils foulent le sol français a rassuré la ministre de la justice. Quant aux enfants, ils bénéficieront « d’un traitement spécial, au cas par cas en relation avec la Croix-Rouge internationale et sous le contrôle des autorités judiciaires françaises » avait indiqué le ministre des affaires étrangères Jean Yves Le Drian. La France se défend par ailleurs contre tout changement de doctrine puisqu’elle voulait au départ que ses ressortissants djihadistes soient jugés dans les pays où ils sont détenus.

Apologie des assassinats ciblés

Pour Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement, la doctrine du pays n’a jamais changé.  « Ceux qui peuvent être jugés dans des Etats qui ont des institutions qui permettent de les juger, (vont être jugés) « là-bas » a-t-il déclaré. Le choix de la France de rapatrier ses citoyens djihadistes ne plait pas à tout le monde. Des responsables politiques d’extrême droite et de la droite sont contre. Pierre Henri Dumont, un député du parti Les Républicains en est arrivé à souhaiter qu’il y ait des « assassinats ciblés ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité