Le président ivoirien Allassane Dramane Ouattara, au cours de la présentation des vœux du Corps diplomatique accrédité dans le pays, s’est voulu rassurant quant aux nombreux incidents observés au cours des élections municipales et régionales et qui laisseraient envisager des présidentielles houleuses.« Les élections de 2020 se passeront très bien alors arrêtons de nous faire peur ! De dire qu’il y aura des problèmes en 2020. Il y n’a rien en 2020 ! Tout ira bien », ces propos du président ivoirien, rapportés par la presse internationale étaient à l’adresse des diplomates au cours des vœux de nouvel an. Un président qui se voulait rassurant après les échauffourées dans certaines localités du pays au cours des élections communales et régionale en Octobre dernier.
« Tout ira bien… »
La tension est palpable en Côte d’ivoire surtout depuis l’annonce du PDCI de Henri Konan Bédie de se séparer du RDHP, mouvance présidentielle acquise à Ouattara. Depuis les coups bas politiques se seraient multipliés à l’avantage du RHDP, disposant de plus de moyens ; mais également des déclarations à l’emporte pièce de partis de l’opposition accusant de manigances politiciennes visant à réduire au strict minimum leur influence dans le pays.
Un état de fait et un état d’esprit qui, beaucoup se souviennent, avaient conduit la Côte d’ivoire à la crise de 2011. Cependant le chef de l’état déclarait ; « Je suis confiant quant aux élections de 2020. J’entends beaucoup d’inquiétudes à ce sujet. Je peux vous dire que 2020 se passera bien, même très bien (…) Je vous en donne l’assurance. Si 2015 s’est bien passé pourquoi 2020 ne le serait pas ? Je fais confiance aux Ivoiriens, je fais confiance en nos institutions »
De graves incidents pendant les municipales
La bataille électorale pour les municipales se seraient pour l’essentiel déroulées entre le RHDP et le PDCI, du moins pour les communes les plus en vues, celles de la ville d’Abidjan, de Grand-Bassam et de Daloa. Selon la presse locale la proclamation des résultats si elle n’avait donné lieu à Abidjan, notamment au Plateau et à Treichville qu’à quelques manifestations rapidement désamorcées par les forces de police ; à Grand Bassam et à Daloa, par contre des blessés furent enregistrés. Des scrutins houleux et émaillés d’irrégularités qui obligèrent la Cour suprême à ordonner la reprise du scrutin dans huit circonscriptions.
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