Toujours derrière les barreaux après un premier verdict en leur faveur, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé attendent désormais que la Cour d’appel, saisie par le Bureau du procureur, ne se prononce quant à leur sort. D’ici le 1er février prochain, les deux accusés sauront de manière officielle s’ils seront maintenus en détention, s’ils seront libérés de manière provisoire ou si la CPI abandonne toutes les charges à leur encontre.
L’avocate des victimes, actuellement à Abidjan
Une situation qui semble tendre l’accusation. En effet, l’avocate des victimes des violences survenues en marge des élections de 2011 en Côte d’Ivoire, Mme Paolina Massidda a d’ailleurs décidé de se tourner vers une toute nouvelle stratégie, celle de la proximité avec le peuple concerné. Résultat, celle-ci s’est rendue du côté d’Abidjan ou elle tiendra une conférence de presse le 23 janvier prochain.
Accentuer la pression sur les accusés
À cette occasion, elle pourra expliquer aux journalistes présents sur place et aux citoyens ivoiriens, le fonctionnement du procès actuellement en cours, les revendications des plaignants, mais surtout, le droit des victimes qu’elle représente. Enfin, il est fort probable que le thème de l’après-procès soit lui aussi abordé. Une manière pour elle de renouer le contact avec la population qui, près de 9 ans après les faits, se trouve peut-être un peu éloignée du procès en cours. Une manière également d’accentuer la pression populaire sur les accusés.
Difficile toutefois de mesurer l’impact d’une telle stratégie et surtout, les conséquences que celle-ci peut avoir. Si les juges ne devaient, en aucun cas, se laisser influencer, il y a fort à parier qu’une opinion clairement défavorable à Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé pourrait les pousser à revoir leurs plans concernant l’après de cette affaire judiciaire.
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