De nouveaux éléments compromettants pour les plaignantes pourraient permettre aux avocats de Tariq Ramadan d’obtenir gain de cause.Sorti de détention provisoire au mois de novembre dernier, l’islamologue Tariq Ramadan peut compter sur le soutien de sa défense, relativement active. Récemment, ses conseils ont d’ailleurs tenté de faire annuler ses mises en examen pour viols, à la suite de la découverte de nouveaux éléments mettant à mal les plaignantes.
Les avocats de Ramadan demandent l’arrêt des poursuites
C’est d’ailleurs ce jeudi que la demande des avocats de Ramadan sera examinée. Après plus de neuf mois de prison et nombreux rebondissements, la décision des juges en charge de cette affaire pourrait subitement mettre un terme à cette histoire qui dure depuis le 2 février 2018. À l’époque, le prédicateur suisse était mis en examen pour deux viols, faits qu’il conteste fermement. Assurant n’avoir jamais eu de relation sexuelle avec les plaignantes, ce dernier invoque « un jeu de séduction ».
Or, face à la pression, il sera obligé d’admettre avoir eu un rapport avec chacune d’elles, toutefois, ces derniers auraient été consentis. À la même époque, des centaines de SMS et autres messages envoyés entre les partis refont surface. Et c’est bien ce qui pourrait permettre à Ramadan de sortir de la crise. En effet, l’abondante correspondance entre les plaignantes et l’accusé tend à mettre en lumière une relation ouverte, consentie.
Des SMS embarrassants pour les plaignantes
Un SMS en particulier, envoyé par Christelle, une plaignante dont le prénom a été modifié, pose question. « Si je passais un mauvais moment, je serais partie. Je suis restée et je t’ai donné plus qu’à quiconque et ta peau me manque. Tu m’as manqué dès que j’ai passé la porte (….)« . Ce SMS, non daté a de fait obligé les enquêteurs à retracer les échanges et le calendrier des deux personnes. Si la défense assure que ce dernier a été envoyé à la suite d’un jeu érotique sur skype, un mois avant leur rencontre officielle, les enquêteurs eux, estiment qu’il a bien été envoyé après leur nuit passée ensemble. Elle qui semblait fustiger un acte violent auquel elle n’aurait jamais été consentante, aurait en fait pensé l’inverse à la suite des faits.
Un second message, envoyé cette fois-ci par madame Ayari, seconde plaignante, a également attiré l’œil des forces de l’ordre. Dans un mail datant de 2012, soit après leur première rencontre, la victime supposée invite le prédicateur suisse à des jeux sexuels, tout en lui reprochant certaines violences. Une personnalité compliquée à comprendre pour les enquêteurs qui ont qualifié la plaignante « d’ambivalente ». Une troisième plaignante Mounia Rabbouj a également déposé plainte, mais pour le moment, la justice souhaite se concentrer sur les deux premiers points.
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