Aux États-Unis, le représentant européen a été abaissé hiérarchiquement, sans en avoir été informé par l’administration américaine.Une décision qui pourrait faire jaser. En effet, aux États-Unis, l’ambassadeur européen à Washington aurait vu son statut diplomatique être abaissé à celui de « chef de délégation », sans même en avoir été officiellement informé. Un véritable coup dur qui prouve une fois de plus, la défiance de Trump face à ceux qui ne jouent pas dans son camp.
Le représentant européen, abaissé hiérarchiquement
Il ne devait probablement pas s’y attendre. En effet, alors qu’il participait à la cérémonie d’hommage au président George H. W. Bush, David O’Sullivan, véritable homme fort de la Commission européenne a eu la surprise de voir son nom être situé en 173e position, au lieu de la 27e place habituelle, juste derrière l’ambassadeur français Gérard Araud. La raison ? Le gouvernement ne le reconnaît plus comme « ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire » mais désormais comme un « chef de délégation ». Un recul dans la hiérarchie dont il n’a, visiblement, pas été mis au courant.
Au-delà de ce coup dur personnel, Donald Trump a infligé à l’Union Européenne, une véritable gifle en la faisant désormais passer au statut d’État et non plus d’organisation internationale, un statut obtenu en 2016, lorsque le président Obama était encore le pensionnaire de la Maison-Blanche. Une preuve de plus de la méfiance et de l’hostilité du président américain à l’encontre de l’Europe, qu’il décrit très souvent d’ailleurs, comme étant « un groupe de pays mis ensemble pour tirer avantage des États-Unis ».
L’Europe se pose des questions sur les motivations américaines
Du côté de l’Union européenne, le coup est difficile à avaler. Si, en façade, on tente de faire bonne figure en espérant voir un nouveau renversement de situation, en interne, la situation est différente. En effet, nombreuses sont les personnes à pester contre cette décision. Une source officielle s’insurge d’ailleurs, assurant que l’Union européenne n’était pas qu’une « simple organisation internationale » puisqu’elle dispose d’un parlement et d’une commission. « L’enjeu est un peu plus grand que la question de savoir où l’on est assis à des funérailles.». Pour le moment, les conséquences ne seraient d’ailleurs, que protocolaire, l’immunité diplomatique n’étant par exemple, pas remise en jeu. Cependant, certains s’attendent à de nouvelles modifications, s’interrogeant par exemple sur les motivations réelles de l’administration américaine.
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