Le gouvernement, à travers le compte rendu du Conseil des ministres de ce mercredi 20 février 2019, a donné plus de précisions sur le dossier pour lequel le préfet du Littoral Modeste Toboula a été interpellé par l’ex-Brigade économique et financière (BEF) lundi et mardi, limogé avec le ministre Dassigli, puis conduit à la CRIET cet après-midi.
D’après le compte rendu du Conseil des ministres, il s’agit d’une affaire relative à des opérations de lotissement et de transactions irrégulières ordonnées par le ministre de la décentralisation Barnabé Dassigli et le préfet Modeste Toboula sur le domaine de l’Etat à Fiyégnon 1 dans le 12ème arrondissement de Cotonou.
«En dépit du décret n°2005-684 du 3 novembre 2005 portant classement de la zone à vocation touristique exclusive de la route des pêches, des spéculations de toutes sortes ont été conclues sur ce domaine clé l’Etat, des années antérieures jusqu’en 2018 et 2019, en violation de la loi » informe le gouvernement.
Dassigli et Toboula sautent le verrou pour se servir
D’après les résultats des investigations évoquées par le gouvernement, c’est le ministre de la décentralisation qui, « dès le 8 mars 2018, tirant parti d’une délimitation qui aurait été faite du domaine en cause, a ordonné la reprise des travaux de remembrement dans la localité par le géomètre initialement en charge desdites opérations». Il a aussi instruit le préfet du Littoral par message radio, aux fins de procéder à la levée de la mesure de suspension antérieurement prescrite.
L’autorité préfectorale, par un arrêté du 12 mars 2018, a effectivement levé ladite mesure et permis l’attribution, par le géomètre, de plusieurs parcelles à diverses personnes. «Lui-même le préfet ayant bénéficié de trois, d’une superficie totale de 533 m2, enregistrées au nom d’un proche parent», précise le compte rendu du conseil des ministres.
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