Interrogé ce matin par RFI, Me Issiaka Moustapha, l’un des avocats de Sébastien Ajavon a évoqué l’arrêt rendu par la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples dans le dossier 18 kg de cocaïne. Selon ses dires, l’Etat béninois ne compte pas respecter ce jugement. Il aurait déjà « écrit pour dire qu’il ne va pas exécuter cette décision ».
Pourvoi non transmis
Me Issiaka Moustapha a par ailleurs fustigé le comportement du procureur de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme Gilbert Togbonon.« Ce qu’il y a de nouveau et qui est encore plus grave, M Ajavon a élevé un pourvoi en cassation contre l’arrêt de la Criet (qui le condamne à 20 ans de prison pour trafic de drogue ndlr). Jusqu’au jour d’aujourd’hui, le dossier n’a pas été transmis. Nous avons saisi à plusieurs reprises le greffier en chef et le procureur spécial. Le greffier en chef nous a écrit pour dire qu’il a apprêté le dossier qu’il a transmis au procureur spécial le 22 novembre 2018 » explique l’avocat.
Depuis cette date, le procureur spécial n’a pas transmis le dossier à la Cour suprême . Ce qui constitue une violation de la loi sur la Cour suprême mais également de tous les droits de la défense selon Me Issiaka Moustapha. Cet attitude « justifie aujourd’hui que M Ajavon fait l’objet d’un complot .Il s’agit de l’empêcher de jouir de ses droits politiques » conclut l’homme de loi.
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