Des militants de l’Union sociale libérale (USL) ont pris d’assaut ce lundi matin, 25 février 2019, aux environs de 6h30, des artères de la ville de Porto-Novo depuis le pont à Adjinan jusqu’à la place du cinquantenaire à Ouando. Ils ont exprimé leur mécontentement contre ce qu’ils qualifient «d’exclusion» de leur parti des législatives prochaines au Bénin.
«Non à l’exclusion de l’USL. Sans l’USL pas d’élection législative du 28 avril 2019» ont-ils imprimé sur des banderoles scandant des slogans hostiles au président Talon. Cette manifestation est la suite du rejet, par le ministre de l’intérieur Sacca Lafia, du dossier de déclaration administrative de mise en conformité de l’USL à la nouvelle charte politique en vigueur au Bénin.
«Cet acte posé par le ministère de l’intérieur présenterait tous les signes d’un acte politique visant à écarter l’union sociale libérale des prochaines élections à venir» avait dénoncé le bureau exécutif national du parti vendredi dernier. Les militants en mouvement ce lundi marin, exigent l’établissement de ce fameux certificat à leur parti.
Une surprise à la Police républicaine ?
Apparemment, la Police républicaine a été surprise par ce mouvement. «Comme ils se sont apprêtés et qu’ils étaient comme des pêcheurs sous le pont, automatiquement ils ont envahi partout, avec des groupuscules un peu partout. Ils se sont mis à plusieurs endroits» a expliqué le directeur général de la Police républicaine, Général Nazaire Hounnonkpè au micro de Frisson radio. Mais la police est parvenue à les disperser après près de deux heures d’horloge.
Aux dires du Dgpr, ses éléments ont essayé d’expliquer aux manifestants «que conformément aux dispositions en vigueur au Bénin, toute manifestation est subordonnée à une déclaration trois jours francs à la mairie». Mais ce fut sans grand succès. Les policiers ont dû utiliser d’autres moyens. «On a mis beaucoup de temps à leur expliquer. Ils ne voulaient rien comprendre. On a été obligé d’utiliser les moyens légaux pour les disperser» rapporte le Ddpr. «La police a le monopole de l’usage de la violence légitime» a-t-il ajouté.
Plusieurs arrestations
Dans l’exercice desdits moyens, la police a procédé à l’arrestation de plusieurs personnes qui seront présentées au procureur de la République, d’après le Général Nazaire Hounnonkpè. A l’en croire, il y aura encore d’autres interpellations. «A l’heure où je vous parle –aux environs de 9h30, ndlr- les arrestations se poursuivent. Tous ceux qui ont pris part à ces manifestations seront interpellés. Ça peut prendre des jours puisque nous avons les images» a-t-il annoncé. Il rappelle que c’est un «délit d’attroupement».
Laisser un commentaire