Victor Topanou n’est plus le directeur de l’école doctorale des sciences juridiques, politiques et administratives de l’Université d’Abomey-Calavi. Il a été débarqué de son poste à un an de la fin de son mandat. Il cède la place à un collègue nommé par arrêté ministériel. Interrogé cet après-midi par Soleil FM, le professeur a déploré l’acte posé par le gouvernement.
Il s’attendait à finir son mandat
A l’en croire, les écoles doctorales ont été mises sous le régime d’un arrêté ministériel pris en 2014. A aucun moment cet arrêté n’a été suspendu, remis en cause ou touché, affirme Victor Topanou. Donc il s’attendait à finir son mandat avant que le gouvernement dans l’optique des réformes enclenchées ne nomme éventuellement une autre personne pour le remplacer. C’est d’ailleurs ce qui s’est passé avec les doyens de facultés et les directeurs d’écoles en fin de mandat rappelle-t-il.
Le juge administratif nous donnerait raison
L’ancien ministre constate que le gouvernement n’a pas fait cette option. Il a plutôt décidé de le révoquer alors que son mandat venait à terme en 2020. En effet, le politologue a été élu le 18 février 2017 et a pris service le 14 mars de la même année. Son mandat court donc jusqu’en mars 2020. Il dit n’avoir pas jugé utile d’engager un bras de fer avec le gouvernement sur le coup puisqu’il a déjà passé service. Cependant, c’est toujours possible de saisir le juge administratif assure-t-il.
« Il est évident que si on saisissait le juge administratif. Il nous donnerait raison et c’est probablement ce que nous allons faire. Nous ne pouvons pas être à la fac de droit et ne pas suivre les règles de droit » a déclaré l’universitaire. Il a par ailleurs jeté le tort sur ses collègues qui acceptent d’être nommés dans ces conditions puisqu’ils savent très bien qu’il y a un mandat en cours et que l’arrêté de 2014 n’a pas été suspendu. Ce qui l’amène à conclure qu’il y a des complices à l’intérieur du système.
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