Invité au congrès extraordinaire du Parti communiste du Bénin (PCB), samedi 9 février 2019 à Cotonou, le président du parti Restaurer l’espoir (RE), Candide Azannaï, a livré quelques une de ses analyses sur la situation sociopolitique au Bénin. Il pense que le pouvoir du président Talon gouverne hors de la Constitution béninoise contre le peuple.
Pour Candidate Azannaï, il y a depuis le 6 avril 2016 au Bénin, une remise en cause du patrimoine démocratique et du consensus par les différents gouvernements du régime dit de la « rupture ». Il dénonce des actes de manipulation contre l’Etat de droit, les acquis démocratiques, les libertés et la justice au Bénin.
Mainmise sur les institutions de contre-pouvoir
Selon l’ex-ministre, le seul qui a démissionné du premier gouvernement de Talon, il est instauré dans le pays, « un pouvoir antidémocratique assis sur la vassalisation des institutions (notamment de contre-pouvoir) détournées de leur finalité démocratique et transformées en un instrument de soumission de l’Etat ». Sur cet aspect, il cite l’Assemblée nationale qui, selon lui, s’est « alignée et a permis de voter plusieurs lois liberticides ». La Cour constitutionnelle, aurait aidé le chef de l’Etat à remettre en cause nombre d’acquis démocratiques. Les cours et tribunaux et la Haac sont aussi manipulés, regrette Azannaï.
C’est ce qui a favorisé, à ses dires, la loi sur le droit de grève, la nouvelle charte des partis politiques et le code électoral, la création de la Cour de répression des crimes économiques et du terrorisme (CRIET). Il parle également d’ «une chasse méthodique contre les opposants politiques sous le camouflage d’une introuvable lutte contre la corruption ».
Pouvoir le plus antisocial
Pour le président de RE, « le pouvoir exécutif est devenu un loup pour les citoyens » avec une « indifférence et brutalité aux plus vulnérables » au Bénin. Il en veut pour preuves, l’augmentation ou l’instauration d’impôts, de taxes, de péages ; les déguerpissements ; la suppression d’entreprises ; des licenciements de milliers d’employés ; des redressements fiscaux « arbitraires».
Tous ceci, selon lui, affame la population alors que des entreprises qu’il soupçonne être celles ayant appartenir au président Talon bénéficieraient d’exonérations fiscales. « Le pouvoir de la rupture est, de tous les pouvoirs que nous avons connus depuis 1960, le plus antisocial » affirme Candide Azannaï.
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