A la faveur d’une déclaration de presse dans la soirée du jeudi 21 février 2019 à Cotonou, les partis politiques de l’opposition au Bénin ont dénoncé leur exclusion des législatives d’avril prochain, par le gouvernement du président Patrice Talon et exigent un rétablissement au plus tard, vendredi 22 février 2019 à 12h. Cette sortie fait suite à la notification de non-conformité de déclaration administrative de mise en conformité à la nouvelle charte des partis politiques adressée à eux tous par le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, Sacca Lafia.
«Notre démocratie est en danger. Et pour cause, toutes les forces politiques de l’opposition viennent d’être arbitrairement exclues de la course aux élections législatives d’avril 2019», ont-il clamé
Pourtant toutes les observations satisfaites
A les en croire, ils ont été conviés dans la matinée du jeudi au ministère de l’intérieur pour retirer un courrier. «Au grand dam de tous, le ministre de l’intérieur pour des raisons infondées et parfois en référence à des articles inappropriés, délivre aux trois partis de l’opposition en occurrence USL, RE et FCBE, un certificat de non-conformité». A leurs dires, les motifs avancés par le ministre ne figurent pas parmi les multiples observations à eux notifiées et auxquelles ils auraient donné entière satisfaction.
Pas de compétition
Cette décision, informe ces partis de l’opposition, est «synonyme de leur exclusion pure et simple de la course aux législatives d’avril 2019». Et c’est toute la classe politique de l’opposition car, à leurs dires, «le gouvernement Talon à travers son ministre de l’intérieur, n’a délivré le certificat de conformité qu’aux seuls partis de la mouvance présidentielle».
Ce certificat de conformité est une pièce obligatoire pour la candidature à ces élections, selon la décision EL 19-001 du 1er février 2019 de la Cour constitutionnelle. L’opposition qui entre-temps avait dénoncé cette décision, rappelle qu’il s’agit d’une pièce «inventée de toute pièce par la Cour constitutionnelle de Djogbénou». «Un acte illégal et illégitime parce que ne figurant dans aucune loi électorale au Bénin».
Talon veut imposer ses députés
L’exclusion de l’opposition est un «acte antidémocratique», dénoncent toutes ses forces. Par cet acte, soutiennent-elles, «le pouvoir Talon empêche le peuple souverain de choisir librement ses représentant à l’Assemblée nationale». «En conséquence, le gouvernement veut imposer à tous les Béninois et Béninoises, les députés qui continueront de voter des lois les yeux fermés ; les lois liberticides, antidémocratiques et contre le peuple béninois» ajoutent-t-elles.
Elles demandent à être toutes rétablies dans la course pour ces législatives d’ici ce vendredi 22 février 2019 à 12 heures. Autrement, préviennent-elles, «le gouvernement Talon sera tenu pour responsable des déconvenues qui en découleraient».
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