Incident diplomatique entre la Pologne et Israël. Suite aux propos de Netanyahu sur la probable participation de polonais au génocide des juifs par les nazis d’Hitler pendant la deuxième guerre mondiale, le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki annule son déplacement sur Israël dans le cadre du sommet du groupe de Visegrad.
Le groupe de Visegrad est une entente entre certains pays de l’Europe de l’Est : la Pologne, la Hongrie, la Slovaquie et la République Tchèque. Ces pays de commun accord avait décidé de tenir leur sommet à Jérusalem avec Israël, avant que n’interviennent les malheureux propos du Premier ministre israélien.
Des propos impliquant les polonais dans la Shoah
Les propos incriminés concernent le rôle des polonais pendant la Shoah et ont été tenus à Varsovie en marge de la conférence internationale sur le Moyen-Orient. Si les propos exacts ne sont pas rapportés, la substance de ces propos laisse entendre que certains polonais auraient été complices des nazis dans l’accomplissement de cette funeste besogne. Ces propos ont aussitôt été récusés par Israël qui estime que les mots du Premier ministre ont été sortis de leur contexte, « ont été mal cités et présentés sous un faux jour ». En tout cas les polonais les ont mal accueillis.
Le président polonais n’ira pas au sommet de Jérusalem
En réplique aux propos du Premier ministre israélien jugés faux et inélégants par Varsovie, le Premier ministre polonais a clairement signifié à son homologue qu’il n’ira pas à Jérusalem pour le sommet de Visegrad. La Pologne « serait représentée à ce sommet par le ministre des Affaires étrangères », a déclaré Mateusz Morawiecki. C’était à l’occasion d’un entretien téléphonique initié par le Premier ministre Netanyahu. Le premier ministre polonais a tenu à rappeler à son homologue israélien le lourd tribut payé par son pays pendant la deuxième guerre mondiale, la Pologne qui, on s’en souvient, a été le premier pays envahi par la horde hitlérienne. Les polonais n’admettent pas ces fausses accusations et tiennent à rappeler que le sacrifice des polonais pendant la deuxième guerre mondiale a pour le pays « une valeur fondamentale ».
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