Laurent Gbagbo et son fidèle allié Charles Blé Goudé ont été libérés sous conditions après des années de procédures infructueuses menées par la procureure Fatou Bensouda à la Cour pénale internationale. Si leurs partisans sont plutôt contents, il n’en demeure pas moins que les conditions drastiques de leur mise en liberté vient remettre la pendule à l’heure. LNT s’est penchée sur les raisons de ses conditions drastiques.
Et pour cause, Laurent Gbagbo n’est pas n’importe qui! Ancien président très adulé en Côte d’Ivoire, il n’a perdu le pouvoir que grâce à l’intervention française dans le pays après des années de rebellion qui avaient fini par partitionner le pays en deux. Si son challenger Alassane Ouattara avait pu, indubitablement, avoir des soutiens, ces derniers étaient en majorité animés par le « tout sauf Laurent Gbagbo » que par la volonté ou l’adhésion à sa personne. On se souvient que
Gbagbo très populaire
Dans le cas de l’ancien président ivoirien, les soutiens se cristallisent autour de sa personne. Laurent Gbagbo arrive toujours à mobiliser autour de lui une base férocement attachée à sa personne. Une situation qui a beaucoup inquiété la communauté internationale d’après certains proches qui estiment que cela a beaucoup pesé dans sa longue détention. Comble du comble, le président Gbagbo peut compter sur des soutiens en dehors de son pays, même s’il n’a pas été très actif dans les autres pays africains, il est devenu une sorte de symbole anti-impérialisme. Ainsi, des camerounais, des béninois, des sénégalais lui vouent une sorte de respect jusque-là incompris par les occidentaux.
Libéré à un moment où le président Alassane Ouattara est de plus en plus contesté en Côte d’Ivoire, y compris par ses alliés d’hier, Henri Konan Bédié et Guillaume Soro, Laurent Gbagbo pouvait donner des sueurs froides à son ancien adversaire. La décision d’isolement en Belgique vient peut-être aider le président ivoirien très affaibli par les dernières guéguerres politiques dans le pays. Outre cela, le choix du pays n’est pas anodin. La Belgique n’est pas connue pour abriter un grand nombre de ressortissant ivoiriens. La CPI voulant éviter que son lieu de domicile se transforme en lieu de pèlerinage. Qu’importe, les prochaines semaines risquent d’être de mettre plus en lumière la capacité de rassemblement de l’ancien leader. Même s’il lui est interdit de faire des déclarations à la presse… ses soutiens s’en chargeront… à coup sûr!
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