Le président du parti Restaurer l’espoir (RE) du Bénin, Candide Azannaï, s’est prononcé hier, sur les motifs avancés par le ministre de l’intérieur Sacca Lafia, pour justifier sa motivation de non-conformité du dossier de ce parti à la nouvelle charte, et donc lui refuser le fameux certificat de conformité pour prendre part aux législatives prochaines. Ce sont des motifs que le président de RE qualifie de «fallacieux» et synonyme de «tricherie du pouvoir TALON».
A ses dires, le ministre de l’intérieur reproche au RE, d’avoir mis sur la liste des membres fondateurs à sa constitution en 2006, une personne née dans la Commune de Banikoara, une autre dans celle de Pehunco, et une troisième à POBE et que ce sont des mineurs.
En réaction, Candide Azannaï informe qu’il a répondu à l’autorité lui montrant qu’elle «s’est trompée, car les trois personnes sont bien majeures, et figurent sur la liste des membres fondateurs du Parti, pas à la création en 2006 comme elle l’a cru et écrit mais c’est au titre de la mise en conformité objet du dépôt du dossier de déclaration administrative effectué le 14 décembre 2018». Le format du collège des membres fondateurs prévu par la Charte des partis en 2006 est départemental. Il ne serait y avoir cette précision de la provenance communale dans le dossier de 2006.
Une conformité impossible
L’autre motif du ministre Sacca Lafia, c’est la différence entre la liste des membres fondateurs déposée en 2006 et celle en 2018. «Le ministre de l’intérieur Sacca Lafia écrit, et c’est bien bizarre, que la liste des membres fondateurs du Parti Restaurer l’Espoir déposée en 2006 à la création du parti diffère de celle déposée à la mise en conformité le 14 décembre 2018» rapporte le président de RE.
«D’où le ministre Sacca Lafia sort-t-il une telle chose ?» se demande Candide Azannaï. Pour lui, les deux listes ne peuvent pas être identiques. «Il est impossible que la liste déposée en 2018, ne soit pas différente de celle déposée en 2006, simplement parce que les lois qui les organisent sont différentes. La loi en 2006 exige 10 membres fondateurs par département et la loi en 2018 exige 15 membres fondateurs par commune» explique-t-il.
Une manœuvre d’exclusion
Aux dires de l’ex-ministre délégué de la défense auprès du Président Talon, son parti a déposé régulièrement son dossier conformément à la nouvelle loi, le 14 décembre 2018. Aussi, le 13 février 2019, le parti a-t-il satisfait aux observations faites par le ministre Sacca Lafia. Pour lui, ce dernier est dans une « manœuvre erronée comme motif d’exclusion du Parti RE ».
Candide Azannaï parle «d’erreurs flagrantes, inadmissibles qui peuvent nuire à la paix ; des erreurs synonymes de provocation politique» de la part du ministre de l’intérieur. A ses dires, le parti a envoyé ses réponses au ministre, le même jour qu’il a reçu la notification de non-conformité, soit le 21 février 2019.
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