Rapatriement des djihadistes de Syrie : Trump met la pression sur les Européens

La question du rapatriement ou non des djihadistes sur leur sol de naissance est au cœur des débats. Si certains états s’opposent fermement au retour des islamistes radicaux partis combattre en Syrie, d’autres en revanche, comme les États-Unis, estiment qu’il est important de rapatrier et juger directement « chez soi » ces djihadistes.

Le départ américain force la question des rapatriements

Robert Palladino, porte-parole du département d’État américain a d’ailleurs confirmé la position américaine sur le dossier en invitant leurs alliés à suivre leur exemple. « Les États-Unis appellent les autres pays à rapatrier et à juger leurs ressortissants détenus par les forces démocratiques syriennes (FDS) », a-t-il ainsi lancé. Ces FDS, véritable point d’ancrage pour les Américains en Syrie, ont en effet capturé des centaines, si ce n’est plus, de djihadistes étrangers. Gardés à l’œil dans des conditions « sûres et humaines », ces prisonniers sont aujourd’hui, dans l’expectative. Rentreront-ils chez eux ou seront-ils jugés directement sur place ?

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En France par exemple, le débat fait actuellement rage. S’opposant jusqu’à très récemment au retour de ces extrémistes afin de s’éviter tout casse-tête politique, sécuritaire, judiciaire et carcéral, le gouvernement a récemment changé d’avis. Aujourd’hui, le départ américain et la possibilité de voir Daesh en profiter, ont fait penser à l’exécutif que si ces djihadistes restaient sur place, ils leur restaient une petite chance de pouvoir s’en sortir. Résultat, afin d’éviter de revivre de terribles incidents, comme ceux de 2015, la tendance serait plutôt en faveur de leur retour.

La crainte de voir Daesh ‘survivre’ est réelle

Qualifié de pratiquement disparu par les Américains, l’État islamique est aujourd’hui, il est vrai, en perdition. Cependant, la décision américaine a pris tout le monde par surprise et certains y voient ici, comme une chance pour Daesh de ne pas totalement disparaître. D’ailleurs, le ministre de la Défense Jim Matthis était de cet avis-là, estimant qu’il était du devoir américain de veiller à ce que les États-Unis et leurs alliés, s’assurent d’une victoire totale et complète. Il quittera finalement ses fonctions quelques jours plus tard, désavoué par le président Trump.

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