RDC: la France pointée du doigt après les propos de Le Drian

L’élection présidentielle en République Démocratique du Congo continue de faire des gorges chaudes au sein de l’opinion nationale, notamment du côté de l’opposant Martin Fayulu. Ce dernier estime qu’il est le légitime vainqueur du scrutin et se dit victime d’un hold-up électoral. Il a saisi le conseil constitutionnel pour contester le résultat des votes mais il n’a pas eu gain de cause.
Fayulu continue de contester la victoire de Félix Tshisekedi et il a appelé le peuple congolais à manifester pacifiquement contre son élection. L’annonce de la victoire de Felix Tshisekedi a aussi suscité quelques interrogations à l’international. Le ministre français des affaires étrangères a récemment tenu des déclarations qui ont mis en colère certains leaders de la société civile congolaise.

Un compromis à l’africaine

Jean Yves le Drian s’était montré circonspect sur la victoire de Félix Tshisekedi, mais sur les ondes de la radio France Inter, le chef de la diplomatie française a eu des propos surprenants. Un auditeur a questionné Le Drian sur la position de la France en ce qui concerne le contexte politique vénézuélien et congolais. Il a demandé à savoir pourquoi la France apporte son soutien à l’opposant de Nicolas Maduro, Juan Guiado alors qu’elle a une tout autre posture avec Fayulu en RDC.

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Pour se justifier, Jean-Yves Le Drian dira que les deux contextes ne sont pas pareils, avant d’ajouter:  » L’élection s’est achevée finalement par une espèce de compromis à l’africaine. Je ne vois pas pourquoi on le remettrait en cause aujourd’hui ». Au sein de l’opinion congolaise, les déclarations du diplomate français ne passent pas. Selon certaines personnalités, Paris joue à la politique de deux poids, deux mesures.

Bienvenu Matumo, activiste du mouvement Lucha, a pour sa part indiqué que la France devrait être plus responsable et honnête avec elle-même.  » Si la France est convaincue que les résultats qui ont été publiés n’étaient pas conformes à la vérité des urnes, elle ne devait pas être lâche, elle devait continuer à réclamer la vérité des urnes et soutenir ce principe-là de justice et de vérité. » dira Matumo

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