Renault : la page Carlos Ghosn définitivement tournée

Carlos Ghosn - Eliot Blondet/Abaca

La page Carlos Ghosn, définitivement tournée à Renault ? Si des traces de l’ancien directeur de la société française devraient bel et bien rester pour un long moment, le gros du travail a d’ores et déjà été entamé par la nouvelle direction, Thierry Bolloré à la tête de celle-ci. Changement dans le management, nouveaux objectifs, tout est mis en place pour continuer à avancer.

Les résultats de 2018 semblent d’ailleurs avoir confirmé cette tendance. Pour l’occasion, Bolloré s’est présenté dans un costume bleu impeccable, arborant un style visiblement plus « humble » que son prédécesseur, toujours détenu à Tokyo pour avoir possiblement caché une partie de ses émoluments au fisc japonais. Une nouvelle manière d’être et surtout, un style porté vers l’avant, lui qui n’a eu aucun mot pour Ghosn tout au long de son discours. Un choix voulu et parfaitement assumé, afin de montrer à tous que l’histoire appartient au passé.

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La bonne gouvernance, au centre des préoccupations

Le nouveau mantra de la direction semble être d’ailleurs axé sur la gouvernance, qui a changé, comme se plaît à le souligner le nouveau patron. Le poste de PDG, scindé en deux, permet donc de séparer les pouvoirs et limiter l’influence d’une seule personne, l’objectif étant bien évidemment de ne pas répéter les erreurs passées. À ce titre, alors que Bolloré présentait les premiers résultats de 2018, le second, Jean-Dominique Senard, était du côté de Tokyo en vue de rencontrer les dirigeants de Nissan, dans le cadre de leur alliance stratégique avec Renault.

Renault, des résultats dans le rouge

Cette vague de renouveau insufflée vise également à faire oublier le précédent exercice, bien loin des attentes en terme de revenus. Outre l’affaire Ghosn, le groupe Renault a enregistré un chiffre d’affaires en recule de 2,3% par rapport à 2017, s’établissant à 57,4 milliards d’euros. Le bénéfice net a, pour sa part, chuté de 36%, passant de 5,3 à 3,4 milliards d’euros. Enfin, la dévaluation de certaines monnaies, notamment en Turquie ou en Argentine plombe les comptes de la société à certains endroits bien ciblés. Une situation qui n’incite pas franchement à l’optimisme, d’ailleurs Bolloré parie sur une « croissance modérée » à court terme.

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