Une sortie qui pourrait faire réagir Washington. En effet, alors qu’il participait à une réunion avec certains membres de l’Association des affaires européennes, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a eu quelques mots à l’encontre des États-Unis et de leur influence négative sur l’Union européenne ainsi que sur ses affaires. Une petite phrase qui prouve à quel point le climat peut être délétère entre les deux états.
Soucieux de voir le climat commercial se radoucir, Lavrov a ainsi milité en faveur de l’abandon pur et simple de quelconques sanctions imposées contre des États comme la Syrie, l’Iran et la Corée du Nord. Toujours selon lui, il n’existe pas, à ce stade, de mesure restrictive parfaite d’autant plus que celles-ci s’accompagnent toujours d’explications « bancales », selon lesquelles ces décisions ne ciblent pas tel ou tel peuple, mais bel et bien un régime.
L’Europe, victime de l’influence américaine
Or, selon Lavrov, le régime, bien que touché, s’en sort toujours à bon compte au contraire de la population civile, première impactée par des décisions restrictives. Résultat, l’impact économique et politique réel est souvent difficile à établir. La seule solution consiste donc à renoncer à ce genre de décision, le plus souvent imposées par les États-Unis. « L’Union européenne a été légèrement infectée par un bacille de permissivité américaine » a d’ailleurs expliqué Lavrov.
Le meilleur exemple, selon lui, reste celui de la Russie. Frappée par une série de sanctions, Moscou a quelque peu vacillé. Le marché et les consommateurs ont d’ailleurs été les premiers à en subir les conséquences. Toutefois, ces décisions ont permis à la Russie de développer assez largement son secteur agricole et de réduire sa dépendance à certaines nations. Un point positif selon Lavrov, qui illustre parfaitement le fond de sa pensée.
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