USA: Trump dit niet à une femme qui souhaite rentrer de Syrie

Donald Trump dit non. En effet, le président américain s’est récemment prononcé contre le retour d’une jeune femme de 24 ans, née aux États-Unis et partie en Syrie en 2014 afin de grouper les rangs de l’État islamique. Selon certaines informations, celle-ci aurait joué un rôle prépondérant au sein du service de propagande de l’organisation terroriste.

Aujourd’hui détenue dans un camp pour réfugiés, situé au nord-est de la Syrie, Hoda Muthana s’est rendue d’elle-même aux forces kurdes. Restée près de quatre années au sein de l’autoproclamé Califat, la jeune femme a été mariée à trois hommes, tous morts au combat. Selon ses dires, elle aura également un enfant de 18 mois avec l’un d’eux. Retrouvée par certains médias, la jeune femme s’est longuement livrée, notamment au New York Times, à qui elle a assuré s’être posée de nombreuses questions au cours de sa seconde année au sein de l’EI, « je me suis dit, qu’est-ce que je suis en train de faire ? ».

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Hoda Muthana, au service de la propagande islamiste

Selon l’organisation Counter Extremism Project, la jeune femme aurait appelé à de multiples reprises à « faire couler le sang américain ». En outre, c’est via ses réseaux sociaux qu’elle félicitera les auteurs de l’attentat contre Charlie Hebdo, en 2015. Une situation qu’elle regrette profondément. Souhaitant rentrer aux États-Unis, Hoda a ainsi fait de sa demande une réelle cause, mobilisant également le quotidien britannique The Guardian, à qui elle confirme être au fait d’avoir réalisé une « très grave erreur. Je sais que j’ai gâché mon avenir et celui de mon fils et je le regrette très profondément ». Un discours qui ne devrait toutefois pas convaincre le président américain Donald Trump qui s’est fermement opposé à son retour.

Le président américain se prononce contre son retour

Interrogé au sujet de cette djihadiste, le président américain a, via ses bureaux, assuré qu’elle n’était pas Américaine et de fait, ne pouvait prétendre à obtenir des papiers en vue d’un retour. Sur Twitter, ce dernier a d’ailleurs assuré avoir ordonné le secrétaire d’État Mike Pompeo à tout faire afin de bloquer le retour d’Hoda Muthana. Une demande validée par ce dernier, qui a d’ailleurs confirmé les dires de son président, déclarant « elle n’a pas de fondement juridique, ni de passeport américain valide, ni de droit à un passeport, ni aucun visa pour se rendre aux États-Unis ». Une justification balayée d’un revers de la main par l’avocat d’Hoda Muthana qui rappelle que celle-ci est née en 1994, dans le New Jersey, après que son père, diplomate de profession, eut cessé ses activités. A cela, s’ajoute le fait qu’elle disposait d’un passeport tout à fait valide au moment de son départ.

Trump, un discours à deux temps

Une situation qui plonge toutefois l’administration Trump dans l’embarras, elle qui exhortait les pays européens, notamment la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, à rapatrier leurs ressortissants capturés par l’armée américaine afin que ces derniers soient jugés, chez eux. Si certains pays ont d’ores et déjà annoncé ne pas vouloir céder aux pressions de Washington en ce qui concerne le sort de ces extrémistes, d’autres semblent encore être indécis. Épineux, le sujet occupe une place centrale au sein des débats et cet exemple américain pourrait bien leur servir comme levier, afin de ne pas répondre favorablement aux demandes du président américain.

Une réponse

  1. Avatar de Joel
    Joel

    Ah! Ils refusent maintenant de recevoir leurs héros de la liberté qu’ils ont encouragé eux même à aller faire la guerre à la Syrie sous prétexte de libérer le pays du régime de Assad!
    C’est un bel exemple que ces gens là sont les êtres les plus mal…….honnêtes de la planète.
    Faut jamais faire leur jeux.

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