Le 5ème mandat de l’octogénaire Abdelaziz Bouteflika continue de défrayer la chronique en Algérie. La colère des populations se fait de plus en plus grandissante et atteint d’autres corporations comme le monde des médias. Communément appelée le 4ème pouvoir, la presse est également entrée dans le mouvement. Pas pour manifester contre la candidature du président qui se dépace en fauteuil roulant, mais pour exiger des responsables algériens le droit de faire librement leur travail.
Censure…
Lors d’une manifestation dans la capitale Algérienne ce jeudi, des professionnels des médias ont dénoncé les pressions dont elles sont victimes. Qu’ils soient de la presse écrite, de la radio ou encore de la télévision, ils se sont rassemblés sur la “Place de la Liberté de la presse” pour exiger le droit de rendre compte à leur auditoire des mouvements de contestations qui ont été suscités par l’annonce de la candidature d’Abdelaziz Bouteflika.
La plupart des groupes de presse existant dans le pays appartiennent en effet aux partisans du président dont la candidature est décriée. Aussi, les informations allant dans le sens de dénoncer les actions gouvernementales sont-elles censurées. A l’issue des ces manifestations, une dizaine des professionnels des médias a été interpellée. Certains ont indiqué un peu plus tard sur les réseaux sociaux avoir été libérés. D’autres par contre n’ont laissé aucun message sur leur libération.
Réactions de «Reporters sans frontières»
Les organisations de défenses de la liberté de la presse comme Reporters sans frontières (RSF) n’ont pas tardé à réagir sur cette situation. «La libération immédiate de tous les journalistes interpellés». Ainsi, se résume la demande de cette organisation. Pour l’heure, rien ne présage d’un déroulement pacifique de ce scrutin. Rappelons que Abdelaziz Bouteflika a déjà enchaîné à la tête de l’Algérie de 4 mandats successifs. Après l’Avc dont il a été victime, il reste dépendant d’un fauteuil roulant et a une santé assez fragile.
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