La commission des lois du parlement n’étudiera pas les deux propositions de lois dérogatoires modifiant et complétant la charte des partis et le code électoral. Dans son rapport rendu il y a quelques jours elle a renvoyé en l’état les deux textes à l’appréciation de la plénière. Pour le député Abdoulaye Gounou, interrogé par Frissons radio, il n’y a pas eu consensus au sein de la commission, c’est ce qui explique cet état de chose. Au cours des débats, « il y a eu plusieurs tendances. On n’a pas pu avoir une ligne unique de conduite. Le consensus étant impossible, la commission a décidé à la majorité de ses membres présents et représentés de s’en remettre à la plénière qui est souveraine » explique-t-il. Le député Léon Dègni n’approuve pas totalement les dires de son collègue. A l’en croire, ce qui s’est passé n’est pas « un désaccord en tant que tel ». C’est au cours du débat général que les députés BMP ont pris cette position. « Ils ont estimé que le président de l’Assemblée nationale a introduit une loi sur la charte des partis et qu’ils ne se reconnaîssent pas à travers ce texte parce qu’il ne reflète pas le document obtenu consensuellement par le comité paritaire » explique M Dègni.
« Ces gens-là (ne sont) pas au même diapason que le chef de l’Etat »
C’est donc les membres du BMP qui bloquent les choses si on ajoute foi aux déclarations de ce député de minorité. Ses collègues sont prêts à prendre des décisions assure-t-il, dénonçant le camp d’en face qui chercherait à « rallonger (les discussions) pour que le temps finisse ». « Eux dans leurs têtes, c’est les deux groupes qui vont aller aux élections. Ces gens-là (ne sont) pas au même diapason que le chef de l’Etat. Si réellement ce qu’il a dit était sincère je pense que ce comportement-là, on ne devrait pas l’observer à l’assemblée nationale » estime Léon Dègni. Les députés se retrouvent encore demain jeudi pour se pencher sur ces deux propositions de lois dérogatoires en plénière.
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