Quelques mois seulement après le crash Lion air, un Boeing 737 MAX a connu exactement le même sort, en Éthiopie cette fois. Deux accidents qui ont poussé les experts à se poser de nombreuses questions, d'autant que le bilan humain est extrêmement lourd, 346 personnes ayant perdu la vie. Un second accident qui continue de faire jaser.
En effet, avant de se prononcer sur quoi que ce soit, les experts sont en attente des premiers résultats. Ceux-ci arrivent d'ailleurs au compte-gouttes. Selon les informations du Wall Street Journal, le système de stabilisation de l'appareil, censé lui permettre d'éviter de décrocher et directement mis en cause, était bel et bien activé peu avant que l'appareil ne s'écrase. Des conclusions qui émanent directement de l'étude des fameuses boîtes noires. Envoyées en France, peu après l'accident, ces boîtes noires renferment les derniers secrets de l'appareil.
Le MCAS, mis en cause
D'ici à la mi-avril, les autorités éthiopiennes ont également été sommées de remettre un rapport préliminaire, rapport qui détaillera avec un œil nouveau les premiers résultats découverts. Il apparaît toutefois clair que les circonstances de l'accident du vol Lion Air, en Indonésie, et du vol Ethiopian Air sont similaires au niveau des causes puisque dans les deux cas, c'est bien ce logiciel anti-décrochage appelé MCAS (Maneuvering Characteristics augmentation System) qui est directement mis en cause. Installé afin de compenser les problèmes aérodynamiques d'un appareil, ce logiciel a été revu par Boeing suite à cette série de drames.
Boeing prend la mesure du drame
Mercredi, l'aviateur américain en a d'ailleurs dévoilé les premiers contours. Dorénavant, le MCAS devrait être plus transparent et les pilotes auront également la possibilité de contourner manuellement ce logiciel, en cas de situation compliquée. L'objectif annoncé est toutefois de continuer à le développer afin de permettre à l'équipage d'avoir moins de choses à gérer. Malheureusement, le MCAS a tendance à s'activer à cause de données faussées, choses que l'aviateur tente de contourner par tous les moyens. Les pilotes eux, recevront également une formation plus complète sur ce point.
à noter néanmoins que la compréhension des graves accidents dans les grands systèmes complexes de transport (aérien, ferroviaire …) ne peut se résumer à la recherche d’une cause unique : « L’accident provient toujours d’une succession de défaillances du système… » (J.Reason) voir « La sécurité dans les systèmes complexes » : http://www.officiel-prevention.com/formation/formation-continue-a-la-securite/detail_dossier_CHSCT.php?rub=89&ssrub=139&dossid=519