Élections au Nigéria : Aliko Dangote sort du silence et fait une promesse

Alhaji Aliko Dangote, propriétaire du groupe de sociétés Dangote, est le seul Nigérian à figurer sur la liste Bloomberg des 500 milliardaires les plus influents du monde, avec en prime, la position de personne la plus riche d’Afrique. Une position éminemment stratégique pour le Nigeria, vu la prépondérance de ses entreprises dans le tissu économique nigérian. A l’issue des récentes élections nigérianes qui ramenèrent le président Buhari pour un autre mandat ; l’homme d’affaires a tenu à rassurer.

« Nous continuerons à investir »

Au cours d’une interview sur une chaine de télévision nigériane indépendante, Aliko Dangote a tenu à dire que les résultats des élections présidentielles n’influeraient en rien sur ses ambitions entrepreneuriales. Mieux pour lui ; « le monde des affaires du Nigeria » aurait de « meilleurs jours devant lui ».

Car déclarait-il ; « Je pense qu’en ce qui concerne le monde des affaires, les choses vont continuer à se développer en suivant la même trajectoire. Quand je le dis; Je veux dire qu’il y a beaucoup de choses qui se passent au Nigeria (…) nous avons beaucoup investi dans le pays et nous continuerions à investir ». De quoi rassurer bon nombre d’investisseurs étrangers.

Dangote peut-être partisan

Selon la presse nigériane, les propos du businessman étonnent peu, vu les relations étroites qu’il aurait entretenues avec l’ancien régime, de nouveau aux affaires. Au plus fort de la campagne électorale, l’homme d’affaires aurait été pressenti pour siéger au Comité consultatif du Conseil de la campagne présidentielle de Buhari. Mais au regard des récriminations des ténors de son Parti, APC, le président s’était presqu’aussitôt rétracté.

Néanmoins, pour bon nombre de ses détracteurs, Aliko Dangote devrait son succès pour une large part à ses accointances avec le pouvoir ; bénéficiant largement de traitements préférentiels ; accord de monopoles et autre allègements fiscaux. Faux répondent ses partisans qui prétendraient que ce serait plutôt l’administration Buhari qui se servirait des succès de l’Homme d’affaire pour masquer ses échecs économiques.