France : des scènes de chasse aux Roms, dignes d'un autre temps

Depuis quelques jours, des rumeurs de rapts d’enfants, opérés par la communauté roms, traversent la Seine-Saint-Denis. Résultat, les représentants de cette minorité sont, à ce jour, chassé par les habitants qui voient en eux de véritables « voleurs » d’enfants. Aujourd’hui, des familles sont même escortées dans leurs camionnettes par la police alors que certaines personnes sont agressées dans les rues, ou dans des magasins.

De véritables chasses sont effectivement organisées par certaines bandes, ce qui donne parfois lieu à des expéditions punitives. Dans la nuit de lundi à mardi, les forces de l’ordre ont ainsi arrêté pas moins de 19 personnes, dont deux mineurs, après qu’un règlement de comptes ait failli avoir lieu. Armés de bâtons, ces derniers ont poursuivi une famille de roms, jusque dans le parking d’un centre commercial.

La communauté roms, pourchassée

Une situation qui a poussé la mairie à réagir. En effet, le maire PS, Olivier Klein, a d’ores et déjà rassuré les habitants de sa ville de Clichy-sous-Bois, que les forces de l’ordre allaient tout faire afin de les aider. Bien évidemment, la peur de dérapages et bien réelles et tous les élus ont appelé à la retenue et surtout, à appeler les forces de l’ordre en cas de faits à signaler. Toutefois, cet appel au calme n’aura pas suffi puisque très vite, de nouvelles violences ont éclaté. À Bobigny, deux camionnettes ont notamment été incendiées quelques heures après ce message, alors que sept personnes ont été arrêtées. Couteaux, barres de fer, bâtons, pioches, un véritable arsenal ont été retrouvés sur place.

Les forces de l’ordre s’organisent

Dans le même temps, plusieurs plaintes ont également été déposées, notamment en ce qui concerne des tentatives d’enlèvement. La police va alors devoir travailler à enquête et démêler le vrai du faux. Si toutes les plaintes sont, bien évidemment, prises avec sérieux, les nombreuses fake news et l’effet de masse poussent à croire que de nombreuses dépositions sont basées sur des faits « imaginés« , plus que réellement vécus en tant que tel. Le parquet l’assure d’ailleurs, « si des signalements d’individus ou comportements suspects ont été reçus par les services de police, aucun ne fait état d’un enlèvement ou d’une tentative d’enlèvement avéré« .

Aujourd’hui, des plaques d’immatriculation tournent sur les réseaux sociaux, avec le nom des personnes suspectées d’être des kidnappeurs d’enfants. Une situation qui effraie les familles et qui pousse les forces de l’ordre à devoir s’organiser en vue d’éviter de nouveaux débordements. « Sur plusieurs terrains d’Ile-de-France, des familles ont très peur« , a d’ailleurs confirmé le membre d’une association leur venant en aide.

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