Gilets jaunes : Castaner laxiste ? Il se défend

C’était « le samedi de trop ». En effet, depuis les violences du 16 mars dernier, qui ont éclaté en marge des manifestations gilets jaunes, la classe politique a décidé de taper du poing sur la table. Le gouvernement lui, est pointé du doigt pour ses largesses, Christophe Castaner en tête. Le premier flic de France a d’ailleurs été auditionné par le Sénat.

Alors que les tensions s’étaient apaisées suite au grand débat lancé par Emmanuel Macron, le 18e rassemblement des gilets jaunes a été marqué par de tristes événements. Incendies, saccages, pillages, les Champs-Élysées ont été pris d’assaut par des milliers d’individus venus pour en découdre. Face à l’urgence de la situation et la visible désorganisation des forces de l’ordre, le Sénat a décidé de convoquer les ministres de l’Économie Bruno Le Maire et de l’Intérieur Christophe Castaner afin d’obtenir des réponses.

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Castaner critiqué, certains lui demandent de partir

Si le gouvernement a très vite reconnu des dysfonctionnements dans le dispositif mis en place samedi dernier, un homme est particulièrement visé par les critiques. Ministre de l’Intérieur et garant de l’ordre, Christophe Castaner a semblé dépassé par les événements au point que certains élus, comme Éric Ciotti (LR) lui ont demandé de se mettre au travail. D’autres souhaitent le voir être éjecté du gouvernement au profit d’un profil plus autoritaire, d’expérience. Taxé de « laxisme », ce dernier a donc souhaité répondre.

Distinguant les manifestants gilets jaunes des émeutiers venus pour détruire et saccager, Castaner a confirmé que les forces de l’ordre avaient été dépassées par de telles violences. « En 18 samedis, c’est le bilan le plus lourd enregistré pour les forces de l’ordre », a-t-il d’ailleurs assuré. Il assurera d’ailleurs que le problème vient uniquement des ultraviolents, les blacks blocs, ce groupuscule d’extrême gauche, composé d’individus souhaitant tout détruire. Afin d’assurer la sécurité de tous, ce dernier, en compagnie du secrétaire d’État Laurent Nuñez, a confirmé que l’usage des LBD n’allait pas être remis en cause tandis que les toutes premières mesures de la loi anticasseurs allaient entrer en vigueur ce samedi.

Les premières sanctions pleuvent

Le ministre Castaner a également rejeté la faute des événements de samedi dernier sur le préfet de Police de Paris, Michel Delpuech, remercié depuis. Deux autres cadres, dont le patron de la direction de la sécurité de proximité ont également été limogés par le gouvernement. « Des consignes inappropriées ont été données sur l’usage des LBD pour décourager les forces de l’ordre », a assuré le ministre, ajoutant qu’il s’agissait ici d’un « dysfonctionnement grave de management ». Toujours selon lui samedi dernier, des instructions inverses de celles qui ont été données par le gouvernement, ont été livrées aux forces de l’ordre.

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