Jean-Michel Abimbola : « Sauvons le « soldat opposition » mais qu’elle assume (qu’elle est pour une révision constitutionnelle) »

Dans une déclaration publiée par la presse locale ce vendredi matin, le coordonnateur du Bloc de la majorité parlementaire Jean-Michel Abimbola appelle l’opposition à « abandonner le romantisme politique » et à « retrouver la voie de la sagesse ». A en croire ce député proche de Patrice Talon, ses amis de la minorité parlementaire sont conscients du fait qu’il faut réviser l’article 80 de la constitution ou rester dans le statu quo. Mais comme ils ont toujours combattu ce projet d’amendement constitutionnel, ils rechignent à accepter que c’est la meilleure chose à faire pour les tirer du pétrin. « Consciente de toute la guerre menée par elle-même pour fustiger toute modification de la constitution, l’opposition se trouve aujourd’hui prise à son propre piège puisque cette option de révision n’arrange qu’elle seule, les autres partis politiques étant déjà qualifiés pour les élections » estime Jean-Michel Abimbola.

Pour le député, c’est donc un secret de polichinelle de dire que l’opposition est demandeuse d’une révision constitutionnelle. Mais elle craint d’être mal-vue par l’opinion et fait « feu de tout bois » pour ne pas « assumer les implications de sa volonté de réviser cette constitution pour juste se donner une chance de participer aux élections ».

« L’opposition est comptable d’une révision opportuniste de la Constitution »

Le coordonnateur du BMP appelle ses collègues du camp d’en face à « accepter qu’ils sont comptables d’une révision ciblée et opportuniste de la constitution… C’est à cette seule condition que le Bloc républicain pourrait envisager d’apporter sa caution à toute tentative allant dans ce sens » fait-il savoir. En effet, selon la minorité, ce sont leurs collègues du BMP qui veulent d’une révision constitutionnelle. Les deux députés qui ont siégé au sein du comité paritaire (Garba Yaya et Eric Houndété) l’ont fait savoir hier au parlement. Le coordonnateur du BMP rappelle que ces deux opposants ont souscrit aux décisions du comité en apposant leurs signatures. Ils ne peuvent donc pas se défiler aujourd’hui en envoyant une « correspondance (pour faire croire) que les deux propositions contenues dans le rapport du comité, n’émanent pas d’eux, mais de la mouvance ».

« Le Bénin , ce n’est pas le Gondwana »

Il faut sauver le « soldat opposition » mais celui-ci doit reconnaître publiquement qu’elle est demandeuse d’une révision constitutionnelle ajoute Jean-Michel Abimbola. Le parlementaire a par ailleurs demandé à la minorité de d’arrêter de poser des actes qui menacent la paix. Il n’y a aucune démocratie au monde où la minorité impose sa volonté. « Le Bénin est un état de droit, ce n’est pas le Gondwana » a t-il déclaré.