Après avoir été élu président de la République Démocratique du Congo suite à une élection controversée, Felix Tshisekedi a été investi dans ses nouvelles fonctions il y a quelques semaines. La tâche ne sera pas aisée pour le fils du regretté Etienne Tshisekedi, qui va devoir gouverner avec l’ombre de Kabila à ses côtés. Depuis sa prise de fonctions, Tshisekedi n’a pas encore formé son gouvernement. Il faut noter que la coalition politique autour du président sortant, Joseph Kabila, le Front Commun pour le Congo (FCC) a conservé la majorité absolue à l’Assemblée nationale.
Cette situation rend encore plus difficile la tâche de Tshisekedi, notamment dans la nomination d’un Premier ministre qui va faire consensus au sein de l’hémicycle. Cependant, Felix Tshisekedi ne compte pas rester les bras croisés. Lors de son investiture, il a promis d’apporter du nouveau dans la gestion du pouvoir. Hier, il a annoncé le limogeage d’un ministre qui fut nommé sous le mandat de Kabila et qui était très proche de ce dernier.
Une gouvernance à la João Lourenço?
Le ministre en question est Lumeya Dhu Maleghi. Il détenait le portefeuille des affaires foncières. L’annonce a été faite par Vital Kamerhe, le directeur de cabinet du président congolais sur la télévision d’État congolaise. Lumeya Dhu Maleghi a été révoqué pour insubordination et pour son laxisme dans les dossiers d’expropriations des terres.
Tshisekedi veut en finir avec l’impunité, comme l’a annoncé Vital Kamerhe: » Vous pouvez considérer qu’à partir de ce jour le ministre est effectivement suspendu et une action judiciaire sera ouverte à son encontre. » Kamerhe a ensuite adressé un message au Premier ministre Bruno Tshibala, lui aussi nommé sous le mandat de Kabila: » Quand le Premier ministre ne prend pas les décisions, le président assume. »
Felix Tshisekedi ne s’arrêtera pas là, pour marquer une véritable rupture avec son prédécesseur, le président de la RDC a gracié un défenseur des droits de l’homme ainsi que des opposants emprisonnés sous le règne de Joseph Kabila. Felix Tshisekedi entend entreprendre d’autres actions dans le futur pour mettre fin à certaines pratiques occultes qui ont la peau dure dans son pays.
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