Tariq Ramadan, un érudit islamique de haut rang et incarcéré en France en février 2018 a été libéré sous caution en novembre après avoir persuadé les juges qu'il ne constituait pas une menace à la fuite suite à sa quatrième tentative de demande de libération de la prison de Fresnes. A sa sortie et pour sa première apparition publique, l’universitaire suisse de 56 ans, s’invitait à une conférence publique contre les violences faites aux femmes. Une présence fort ‘’remarquée’’.
Quand Schiappa se fâche
Marlène Schiappa, la secrétaire d'État française à l'Égalité entre les femmes et les hommes, très dans son rôle a réagit ce mercredi sur le sans-gêne du théologien au cours d'une émission sur Europe 1. "C'est honteux" se serait-elle écriée. Pour la secrétaire d’état, l’homme s’était sciemment présenté avec la volonté manifeste de faire un bras d’honneur psychologique à l’opinion publique. Elle a dit en substance que l’homme en examen pour des faits hautement probables de « violences sexuelles », était suffisamment conscient que sa présence pourrait mettre très mal à l’aise les victimes potentielles de ce genre d’abus qui aurait pu être présente.
« Il lui a été dit à plusieurs reprises que sa présence n'était pas souhaitée » mais racontait-elle, Ramadan n’en avait aucunement fait cas obligeant des femmes à quitter la salle. Elle a estimé que son refus de quitter la salle est une insulte envers « des personnes légitimement choquées par sa présence ». Aussi la municipalité de la commune organisatrice de l’évènement dans un communiqué aurait-elle demandé à M. Ramadan de « respecter un minimum de décence en laissant en paix celles et ceux qui se battent contre les violences faites aux femmes ».