Le voyage au Maroc, réalisé par le pape François, pourrait bientôt être présenté comme étant le premier du genre. Pour l’occasion, le roi Mohammed VI et le souverain pontife auront notamment appelé à lutter en faveur de la protection du “caractère spécifique multireligieux” de Jérusalem, la “ville Sainte“.
Mais ce n’est pas tout. En effet, le pensionnaire du Vatican s’est pour sa part directement adressé aux migrants, invitant à œuvrer afin de ne pas les laisser seuls, dans la misère. Souhaitant mettre fin à “l’indifférence et au silence“, le pape François estime qu’il est impensable que le monde soit aveugle face à tant de souffrance, de malheur. Pour l’occasion, ce dernier est même allé à leur rencontre, dans un centre de la Caritas, également connu sous le nom de Secours catholique. Une rencontre dont le discours n’a pas été officiellement retransmis, même s’il apparaît clair que le Pape ait appelé à une “immigration sûre, ordonnée et régulière”.
Le Pape s’adresse à une soixantaine de migrants
Un plaidoyer qui s’inscrit dans la droite lignée du Pacte de Marrakech, désiré par l’Onu et signé au Maroc le 10 décembre dernier. Cette rencontre elle, n’était pas inscrite sur l’agenda du Pape. Toutefois, deux heures avant de se rendre au centre Caritas, ce dernier confiait au roi Mohammed VI à quel point il lui tenait à cœur de s’y rendre, invitant d’ailleurs les partis à enfin prendre des “mesures concrètes” après que des engagements aient été trouvés. Face à une soixantaine de personnes, ce dernier a donc insisté sur le fait que l’Église fera tout ce qui est en son pouvoir afin d’appuyer ces agissements.
Quatre verbes qui veulent tout dire
Un discours qui aura servi, il l’espère, à une prise de conscience de la part des autorités. Selon ses dires, le monde se doit effectivement de comprendre la souffrance vécue par ces gens au risque de devenir une société sans cœur, “stérile” comme il l’a dit lui-même. Il reprendra ensuite les quatre verbes qui lui tiennent à cœur, à commencer par “accueillir“. Un mot lourd de sens, sur lequel il a très longuement insisté, invitant les états à mettre en place de véritables solutions d’accueil afin de venir en aide à ces familles. Il parlera ensuite du mot “protéger“. Selon ce dernier, les personnes souhaitant se rendre en Europe ne peuvent dépendre des passeurs et des conditions de vie terribles auxquelles elles sont soumises, lorsqu’ils tentent de passer, bus dans lesquels ils sont reconduits n’importe où, chaleur, faim, soif, la traversée est un calvaire qui les pousse à prendre de nombreux risques.
Son troisième mot, sera “promouvoir“. En effet, il faut absolument promouvoir la cause, car “un migrant n’est pas un déchet humain”. Cela passe également par la promotion du droit à la condition de vie digne, du droit à l’immigration, c’est-à-dire, “trouver des conditions” qui permettent d’avoir le droit de grandir et s’épanouir. Enfin, le dernier mot présenté est “intégrer“. Le débat de l’intégration lui, fait effectivement rage depuis plusieurs mois. L’idée du Pape elle, est de “construire une société interculturelle et ouverte” via laquelle il sera possible de valoriser la richesse de la rencontre, du multiculturalisme et des différences.
