Au Nigeria, tout près de Maiduguri, capitale de l’état de Borno, dans le nord-est du pays, pas moins de cinq agriculteurs sont décédés après que leur véhicule soit passé sur une mine. Une nouvelle catastrophe qui tend à prouver que la lutte contre le terrorisme n’est pas encore prête de prendre fin.
Mercredi dernier, alors qu’ils se trouvaient à bord d’un véhicule, cinq agriculteurs ont trouvé la mort après que ce dernier ait roulé sur une mine. Une vingtaine d’autres personnes ont également été blessées dans ce terrible incident. Une nouvelle confirmée par Babakura Kolo, chef d’une milice locale luttant contre les djihadistes de Boko Haram. “Cinq personnes ont été tuées et vingt blessées lorsqu’un camion chargé de concombres a heurté au retour des champs une mine dissimulée au milieu de la route”.
Une branche de Boko Haram, directement accusée
Interrogé par l’AFP, un habitant a ensuite révélé que quatre personnes étaient décédées sur le coup, une cinquième victime ayant poussé son dernier souffle à l’hôpital. Toujours selon ce dernier, c’est le groupe ISWAP, l’État islamique en Afrique de l’Ouest – branche de Boko Haram qui a prêté allégeance à Daesh – qui serait responsable de ces atrocités.
Les agriculteurs eux, sont régulièrement visés par les djihadistes. Considérés comme des proies faciles, ces derniers sont régulièrement accusés de fournir des infirmations aux autorités nigérianes. Soupçonnés d’espionnage, ces derniers sont donc une cible de choix. Les tensions elles, sont toujours aussi vives et semblent même s’accentuer depuis 2009, date à laquelle le groupe djihadiste s’est officiellement soulevé.
Un conflit aux chiffres terribles
Depuis, pas moins de 27,000 personnes ont d’ores et déjà trouvé la mort, tandis que la présence djihadiste, les nombreux conflits et autres attentats ont poussé 1,8 million de personnes à l’exode. Aujourd’hui, l’intensité est telle, que le conflit entre les forces armées et extrémistes s’est étendu aux pays voisins, comme le Niger, le Tchad ou encore le Cameroun.
