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Véritable soutien au clan Maduro, la Russie semble décidée à ne rien lâcher. Le Kremlin, qui a d’ores et déjà envoyé un premier convoi d’aide humanitaire a d’ailleurs assuré qu’elle ne comptait pas s’arrêter là. Une information confirmée par Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe, à la suite d’une rencontre organisée avec Delcy Rodriguez, vice-présidente vénézuélienne.
« La Russie va continuer d’aider les autorités du Venezuela à résoudre les difficultés économiques et sociales, y compris par l’octroi d’aide humanitaire légitime », a précisé Lavrov, faisant une référence directe à ce que la Russie considère comme un affront réalisé par les États-Unis et le reste de la communauté internationale. Dans les faits, le Kremlin s’est offusqué à de nombreuses reprises de ce qu’il considère comme une véritable ingérence dans les affaires courantes vénézuéliennes. Pointé du doigt, décrié, poussé vers la sortie, la Russie s’est ainsi imposée comme le recours numéro 1 au leader chaviste, qui peut donc compter sur Moscou pour lui venir en aide, coûte que coûte.
Une collaboration qui ne fait que des heureux
Un premier convoi, de 7,5 tonnes a donc été envoyé à la demande vénézuélienne, tandis qu’un second, avec une « liste supplémentaire de médicaments » était à l’étude. En plus de ces médicaments, plusieurs tonnes de blé devraient également être acheminées. Une annonce pas si surprenante que ça, tant la Russie s’est imposée comme étant l’un des partenaires primordiaux du Venezuela, livrant, en janvier, 30 600 tonnes de blé à Caracas, pour 7,1 millions de dollars. Une prise de position qui ne fait d’ailleurs que des heureux puisque, comme le rappelle Delcy Rodriguez, la Russie détient tout ce que convoite le Venezuela et inversement, Caracas étant l’une des principales forces pétrolières au monde.
Guaido souhaite l’aide humanitaire américaine
De son côté, Maduro continue lui, de lutter contre Juan Guaido, autoproclamé président par intérim et soutenu par une cinquantaine de pays. Ce dernier a d’ailleurs tenté la semaine dernière, de faire entrer au Venezuela l’aide humanitaire américaine, stationnée à la foncière avec la Colombie. Toutefois, son plan a malheureusement échoué et la situation a viré au fiasco après que les forces pro-Maduro aient mis le feu aux vivres et autres médicaments envoyés par Washington. Selon le leader chaviste, cette aide déguiserait en fait les prémisses d’une intervention militaire américaine sur place. Ne faisant nullement confiance à Washington, Maduro se tourne donc vers Moscou, dont il attend visiblement beaucoup.
