Whatsapp : son cofondateur appelle les internautes à supprimer leurs comptes facebook

Invité de Computer Science 181 à l'Université de Stanford, Brian Acton, le cofondateur de WhatsApp s’est longuement prononcé sur les trois réseaux sociaux les plus utilisés au monde. Il a, lors de cette apparition en publique donné les raisons qui l’ont motivé à vendre Whatsapp à Mark Zuckerberg pour 19 milliards dollars en 2014. L’annonce qui aura tout de même retenu également l’attention de tout le monde est la demande qu’il a formulée et qui consiste à supprimer les comptes facebook.

« J'ai vendu la vie privée de mes utilisateurs... »

Le cofondateur de Whatsapp estime que les usagers des réseaux sociaux sont exposés car ils donnent du pouvoir aux géants de la technologie d'aujourd'hui, notamment Facebook et Google. « C'est la mauvaise partie. Nous achetons leurs produits. Nous nous inscrivons pour ces sites Web. Supprimer Facebook, c'est ça ? » déclare-t-il. Brian Acton, dans un discours assez clair, a indiqué que c’est dans le but de satisfaire leurs employés et actionnaires que les entrepreneurs prennent certains risques.

Ce fut une occasion pour lui de revenir sur les circonstances dans lesquelles il a cédé à Mark Zuckerberg «Whatsapp». Il a évoqué certaines contraintes comme la satisfaction de ses employés, la satisfaction des investisseurs et d’autres obligations. Il confie qu’il n’avait pas d’autres choix que l’option qu’il avait choisie. «Je devais penser à nos investisseurs et à ma participation minoritaire. Je n'avais pas toute la force nécessaire pour dire non si je le voulais » a-t-il justifié avant d’indiquer le remord qu’il ressent chaque jour après cet acte qui lui a valu des milliards de dollars. «J'ai vendu la vie privée de mes utilisateurs à un plus grand bénéfice. J'ai fait un choix et un compromis. Et je vis avec ça tous les jours » a-t-il affirmé. Rappelons qu’entre le concepteur de Facebook et lui, ce n’est plus le grand amour. Il a déposé le tablier en novembre 2017 après plus de trois ans à Facebook. Le désaccord se situait en effet aux plans de l'entreprise pour monétiser WhatsApp et son approche en matière de données utilisateur et de confidentialité.