Invité de la radio Frisson ce mercredi 24 avril 2019, le candidat de l’Union Progressiste Abraham Zinzindohoué a expliqué que les élections auront lieu et que l’opposition s’est exclue d’elle-même. Membre fondateur de l’Union Progressiste, l’un des deux seuls blocs admis à prendre part aux élections législatives du 28 avril prochain, il soutient que c’est de l’intoxication que de dire que ces élections ne sont pas pluralistes.
Il estime qu’en science politique, le pluralisme commence à partir de deux quel que soit les colorations. Et «pour la légalité, le respect de l’ordre constitutionnel, il vaut mieux aller aux élections dimanche prochain que d’instaurer un vide juridique», fulmine-t-il. Pour lui, le consensus dont on parle n’est pas un concept juridique, c’est un concept politique. Quand on va au consensus et ça ne marche pas, la démocratie retrouve ses droits. Et en démocratie c’est la loi de la majorité. Il insiste sur le fait que l’opposition est composée des gens qui ne veulent pas respecter la loi. «Ils sont hors la légalité, hors l’ordre constitutionnel», assure-t-il.
Faute à l’opposition
Il fait remarquer à tous ceux qui pensent qu’ils n’ont pas besoin de faire campagne que les luttes fratricides sont plus mortelles. Il informe que les membres de son parti expliquent aux militants, à leurs sympathisants et aux électeurs de sortir pour aller voter «parce qu’on veut faire croire qu’il n’y a pas match». Et quand ils expliquent pourquoi l’opposition n’est pas dans la compétition, les gens comprennent. «Ils se sont exclus d’eux-mêmes, les opposants», insiste l’ancien député qui ajoute «c’est leur division et leur rivalité interne qui n’ont pas permis à l’opposition de prendre la main tendue du président Talon». Car, le comité paritaire avait trouvé la solution, avait trouvé le consensus. Mais, les sachants ont dynamité le système.
Des députés plus légitimes
Abraham Zinzindohoué rassure qu’il ne craint pas le taux de participation. C’est plutôt un challenge. Selon lui, c’est aujourd’hui que le député est l’élu de la nation avec le système partisan. Et il est persuadé que «83 députés pour un chef d’Etat n’est pas un boulevard pour tout». Mais plutôt que c’est «un parlement faible, émietté, qui permet au chef de l’Etat d’avoir un boulevard». Il pense que le fait que 83 députés soient de la majorité n’exclus pas que le débat interne. Il est convaincu que s’il n’y a pas d’opposition externe, il y aura en interne. Il a saisi l’occasion pour demander aux partis de l’opposition d’aller se conformer ou de venir vers les deux blocs en place.
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