L’affaire Adama Traoré du jeune homme de 24 ans mort en juillet 2016, suite à une interpellation musclée de la gendarmerie à Beaumont-sur-Oise, continue d’alimenter les débats juridiques et à donner des sueurs froides aux autorités administratives et judiciaires. Close en 2018, sans mise en examen aucune des forces de l’ordre impliquées dans le drame, l’affaire est réouverte cette semaine, avec une demande par les juges d’instruction d’une nouvelle expertise médicale.
Vers un espoir de justice ?
Ce mercredi la presse hexagonale, annonçait que sous l’impulsion de la famille Traoré et notamment de sa sœur Assa, militante, des juges d’instruction auraient demandé une nouvelle expertise médicale pour tenter de comprendre si oui ou non, la mort du jeune homme en 2016 était due ou pas à un usage excessif de la force.
Un espoir renouvelé par la famille et les proches du jeune homme de voir peut-être arriver la justice, que par des marches et autres manifestations ils avaient réclamé à grands cris. C’est que le 14 Décembre 2018, les juges en charge du dossier sur la base de conclusions d’expertises médicales, stipulant que la mort de Traoré aurait été plutôt des ennuis de santé, déchargeaient les officiers de l’ordre de toutes responsabilités.
Mais la famille Traoré commanditait de façon personnelle une autre expertise, qui venait contredire les conclusions précédentes. Les médecins quoique non assermentés par un tribunal, déclaraient néanmoins sur leur réputation engagée que le décès du jeune homme serait plutôt dû à « un syndrome asphyxique aigu », donnant à se « poser la question de l’asphyxie positionnelle ou mécanique ». Et donc si la nouvelle expertise abondait dans ce sens, cette nouvelle expertise pourrait induire la responsabilité civile des fonctionnaires de sécurité impliqués.
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