L’ancien doyen de la Faculté de droit et de sciences politiques de l’Université d’Abomey- Calavi était récemment sur les plateaux de l’émission 100% Bénin de Sikka TV. Barnabé Gbago a opiné sur la décision de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP). En effet, dans un récent arrêt, cette juridiction panafricaine a demandé au Bénin d’annuler la décision de la Criet ayant condamné à 20 ans de prison l’homme d’affaires Sébastien Ajavon.
Saisir les biens du Bénin à l’étranger
L’agrégé des facultés de droit a émis quelques appréhensions quant à l’application de cet arrêt par le Bénin. « Vu la logique dans laquelle nous sommes depuis 3 ans, on se demande si le Bénin va exécuter cette décision de la Cour africaine des droits de l’homme Nous attendons nos autorités. On espère que le Bénin va prendre cette voie là » a déclaré Barnabé Gbago. Il dit attendre le second volet de la décision de la juridiction africaine. Celle relative aux sanctions pécuniaires. De toutes les façons, poursuit-il, le Bénin doit rendre exécutoire cette décision et celle d’après. S’il s’entête à ne pas le faire « on pourra saisir tous nos biens à l’étranger » prévient l’agrégé des facultés de droit.
La Criet, une « malformation »
Il vaut mieux que « spontanément, volontairement, les hommes de la ruse et de la rage » obéissent, conseille l’universitaire. M Gbago rappelle que les Etats africains ont souvent appliqué les décisions de la Cour africaine des droits de l’homme. Il ne faudrait pas que le Bénin se distingue négativement. L’invité de Sikka Tv s’est par ailleurs attaqué à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).
A l’en croire il s’agit d’une « malformation » qu’il faut « enlever ». « La Criet c’est quelque chose qui ne peut pas continuer par exister. La Criet est une juridiction complètement incompétente. Tous les articles de la Criet doivent être combattus » juge-t-il.
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