L’opposant béninois au régime du président Patrice Talon souhaite que l’Etat espagnol lui accorde un droit d’asile. L’ancien ministre d’Etat chargé de l’économie et des finances du Bénin a officiellement déposé une demande à propos. L’information a été relayée par Rfi ce matin.
C’est le nouveau développement dans ce qu’il convient d’appeler dossier «extradition de Komi Koutché» dont le verdict a été donné hier, mardi 23 avril 2019. Dans sa délibération, la justice espagnole a rejeté la demande d’extradition du ministre formulée par l’Etat béninois. C’est dans un dossier lié à sa gestion du Fonds national de microcrédit (FNM) en qualité de direction générale.
Sous mandat d’arrêt émis par les autorités béninoises dans ce dossier, l’ex argentier béninois sous le président Boni Yayi a été arrêté en décembre dernier à l’aéroport de Madrid puis libéré sous convocation. Mais il est désormais libre de ses mouvements.
Un dossier politique
Le rejet de son extradition est la preuve que les juges espagnoles ont retenu aussi la conviction selon laquelle non seulement cette demande a des raisons politiques mais aussi la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) qui devrait juger Komi Koutché est un tribunal politique d’exception, selon l’avocat Louis Chabannes.
Interviewé par Rfi, il soutient qu’il est facile de démontrer que c’est une cour créée pour poursuivre les opposants au régime de Talon. Maître Louis Chabannes rappelle que cette instance est aussi remise en cause par la Cour africaine des droits de l’homme.
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