Il aura fallu d’un petit tweet datant de 2016 pour enflammer la toile béninoise en 2019. Rappel des faits: en 2016, le gouvernement congolais décidait de couper la connexion internet dans le cadre des élections. Une première dans le pays et une décision vivement critiquée par de nombreux acteurs du web africain y compris des acteurs béninois. Parmi eux, un certain Stevy Wallace, autodidacte, très connu dans le milieu du web.
Commentant la coupure d’internet au Congo, Stevy Wallace avait jugé « à peine audible et énorme » cet acte. Ces faits auraient pu paraître anodins, mais il en est rien. Le jeune acteur du web béninois allait avoir une ascension fulgurante en intégrant l’équipe du très plébiscité Patrice Talon, tout nouveau président de la République du Bénin.
Coupure d’internet dans le même cadre en 2019 au Bénin
L’histoire aurait pu en effet s’arrêter là, si le Bénin de Patrice Talon n’optait pas pour cette option dans le même contexte. Hélas, en 2019, donc bien après les événements de 2016, quelle ne fut pas la surprise des internautes de se voir priver de ce précieux sésame.
Logiquement, le tweet du responsable fut déterré et un véritable lynchage social a eu lieu sur Twitter. Submergé de messages appelant à sa démission, Stevy Wallace a réagi il y a quelques heures en rendant public son point de vue « personnel » : « à titre personnel : la coupure d’internet quelque soit le motif pour un pays où une tranche de la population est incompréhensible et contre productive. C’est un outil de travail et d’expression pour nous. »
Une réaction qui n’a pas suffit à calmer la colère des internautes pour qui rien ne devrait justifier une telle coupure, mais surtout, Stevy Wallace aurait dû démissionner, puisque ses convictions n’étaient pas visiblement partagées au sein de la majorité. Affaire à suivre donc!
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