Les sorties de l’ancien président de la République du Bénin, Nicéphore Dieudonné Soglo, sont des soucis à la Police Républicaine. C’est du moins ce que lui a avoué le responsable de l’équipe de policiers détachée aux alentours de Vidolé, où s’est retrouvée l’opposition hier, pour dire non à des législatives d’exclusion.
A la descente de son véhicule dans l’après-midi du mardi 16 avril 2019 devant Vidolé, siège du parti de la Renaissance du Bénin (RB) à Cotonou, le président Soglo a interpellé les policiers désormais en permanence devant la maison. « Qu’est-ce que vous faites devant notre maison ?».
En réponse, l’officier de police en face de lui, visiblement le chef de la mission, affirme : « Vous savez, partout où vous êtes, vous suscitez, drainez assez de monde. Et en ces circonstances, il nous est un peu difficile de vous laisser faire parce que ça risque de nous posez des problèmes de sécurité».
Sortir contre la tyrannie
« Non ! Moi je ne suis pas là pour vous créer des problèmes» a rétorqué l’ancien chef d’Etat béninois. Dans la discussion de quelques minutes qui a suivi, il fait savoir aux policiers qu’il est dans son droit d’aller chez lui quand il veut et de s’exprimer. « Je suis venu parce que je dois parler à toutes les composantes de la Nation. Que ce soit les civiles, les militaires ; aux paysans, aux artisans ; tout le monde » a-t-il confié.
Lors de la conférence de presse dans les locaux de la maison, il est revenu sur la question. Pour lui, «il n’est pas pensable que dans le pays de Béhanzin, de Bio Guéra, de Kaba, ceux qui ont résisté à l’invasion étrangère, (les gens n’aient) pas aujourd’hui la possibilité d’aller, de venir, de rentrer dans (leurs) maisons ». «Nous n’allons pas accepter. C’est non. Nous avons dit résolument non à la tyrannie, à la dictature » insiste le président Soglo.
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