Crise politique au Bénin: «Je suis triste en écoutant le président Bruno Amoussou» (Jean-Baptiste Elias)

Reçu en invité de l’émission « Version originale » sur la télévision Carrefour (TvC) ce dimanche 7 avril 2019, le président du Front des organisations nationales de lutte contre la corruption (FONAC), Jean-Baptiste Elias a réagi par rapport au mot d’ordre du président Bruno Amoussou lancé jeudi dernier aux militants de l’Union progressistes (UP)

Au cours de cette émission sur le thème, «Trois ans de rupture, premières élections non inclusives pour quelles conséquences ?», un extrait de l’appel de Bruno Amoussou a été diffusé en élément témoin. C’est une déclaration d’encouragement et d’assurance aux progressistes puis de consignes en termes de comportement que ce parti devra avoir sur le terrain dans le cadre des législatives 2019. Pour lui, il s’agit entre autres, d’expliquer comment la situation actuelle est arrivée.

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Notons que c’est une situation marquée par la validation seulement des deux partis du chef de l’Etat –l’Union progressiste et le bloc républicain- pour aller à ces élections. Tout tourne autour de deux nouvelles lois votées par la 7ème législature et qui sur le terrain de l’application ont conduit à une impasse électorale. Plusieurs partis dont tous ceux de l’opposition sont «exclus » de la compétition. Pour le président de l’UP, il est question de conformité aux lois. Et il faut s’en tenir à cela.

Amoussou n’est pas un exemple ?

En réaction aux propos du président Bruno Amoussou, Jean-Baptiste Elias déclare: «Je suis triste en écoutant le président Bruno Amoussou». A en croire l’invité de TvC, en termes de respect ou de conformité aux lois, le président de l’UP n’est pas lui-même un bon exemple. «Mr le président Bruno Amoussou, mon grand frère, vous-même, vous n’avez pas respecté la loi» affirme le président du FONAC.

Il lui rappelle qu’entre autres, il ne s’est pas conformé à la loi 2011-20 du 12 octobre 2011 portant lutte contre la corruption et autres infractions connexes en République du Bénin dans sa disposition relative à la déclaration de patrimoine, du moins pas dans le temps prévu par la loi. «Vous l’avez fait après. Mais donnez aussi plus de temps aux gens pour faire ce que nous disons» exhorte Jean-Baptiste Elias.

«Il y a quatre ans, il y a vingt partis politiques et alliances de partis politiques qui ont été aux élections. Quatre ans après, on a dix qui sont en lice. On dit non, on veut deux. Pourquoi voulez-vous tout faire immédiatement et tout de suite ? » se demande-t-il.

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Talon ! C’est encore possible.

Dans ses propositions, le FONAC demande au président de la République de prendre une ordonnance pour proroger le délai de l’article 56 de la Charte des partis politiques et de proroger également la date d’effet du Code électorale, article 395. «C’est tout. Et tout le monde ira aux élections, et puis ça ira bien» estime  le président du FONAC. «Le président de la République à la clé en main ; c’est toujours possible d’agir» espère encore Jean-Baptiste Elias.

Il demande au président Talon « d’ouvrir la porte des élections aux autres partis » qui ont manifesté la volonté d’y prendre part. Rappelant au chef de l’Etat le combat des membres du FONAC et d’autres personnes quand certains politiques ont été arrachés dans son registre de naissance son volet pour vous l’empêcher de participer à l’élection présidentielle, Jean-Baptiste Elias lance cette invite: «Mr le président de la République, n’accepter jamais de participer de près ou de loin à une quelconque action tendant à exclure d’autres de la compétition.»

15 réponses

  1. Avatar de champion talon
    champion talon

    Commenter :c’est vous qui avez le temps de répondre à agaz. c’est à cause de ceux là que le feu général kerekou traite les intellectuels beninois de tarés

  2. Avatar de Marius Hervé Behanzin
    Marius Hervé Behanzin

    Cest simplement triste le bneenin

  3. Avatar de patrice quitte
    patrice quitte

    Commenter :je suis désolé pour se poison qu’on vient de choisir par erreur mais c’est la fin pour son mandat (Talon)

  4. Avatar de sonagnon
    sonagnon

    Le vrai problème du Bénin c’est Patrice TALON.

    Si non, il y a longtemps que ce problème serait réglé.

    L’enlisement de la concertation au parlement, c’est lui qui est en dessous.
    Si non, qu’il use de ses prérogatives constitutionnelles pour faire participer tout le monde. C’est ce que le peuple attend de lui.

    AMOUSSOU Bruno, c’est une plaie incurable de la société béninoise, n’en parlons plus.

    1. Avatar de Agaz
      Agaz

      Le vrai problème c’est la révision de l’article 80 de la constitution. Sonagnon dites moi pourquoi les opposants refusent de réviser cet article et que c’est le président Talon qui doit faire ‘usage de l’article 68 de la constitution?

      1. Avatar de sonagnon
        sonagnon

        Mr Agar, vous êtes un homme sérieux?????

        On parle de participation à une élection parce que les lois produites posent problèmes dans l’application, et vous parlez de réviser la constitution. C’est la constitution qui a un problème ou ce sont les lois????

        Les spécialistes de la questions disent qu’on peut résoudre le problème sans toucher à la constitution. Mieux encore, il y a eu un précédent. Les députés ont eu à prolonger leur mandat dans ce pays en modifiant un article de la constitution, et la cour constitutionnelle a rejeté cette modification dans le passé.

        Ce qui veut dire que cette jurisprudence existe déjà. Pourquoi vouloir faire ce qui est déjà refusé une fois???? Parce que DJOGBENOU est là????

        Non, mon cher, la révision de la constitution n’est qu’un prétexte pour rompre le dialogue. Patrice TALON n’a jamais voulu d’une élection libre et démocratique. Si non des propositions existent pour régler le problème. Mais il refuse de régler le problème.

        Moi j’ai lu, le projet de loi rectificative, c’est un très beau projet. Mais hélas, Patrice TALON fuit la compétition.

  5. Avatar de gombo
    gombo

    Bruno,l’expert en trahisons de toutes sortes,oublie de dire que son conglomérat de clubs électoraux ne doit sa participation aux élections qu’a la volonté de la CENA de traiter leur manquements à la loi comme des fautes mineures!
    Quelle loi autorise un organe administratif à déclarer certains manquements à la loi comme mineures et d’autres majeures !
    Une bande de ****** Tenus en laisse comme des **** !

  6. Avatar de Oddo
    Oddo

    Il y a certains de nos compatriotes qui me font rire et m’énervent ils parlent comme qu’ils ont étudié sur MARS, Mr Elias a bien parlé et je le soutiens, le président de la République a la solution et les chars n’ont jamais rien rangé, le seul mâle de l’homme c’est la peur et si elle disparaît, personne ne peut prédire ce qui peut se passer

  7. Avatar de Agaz
    Agaz

    Je voudrais aussi savoir quelle sera sa réaction si le président Talon se sert plus tard de cet article 68 pour prolonger son propre mandat. Que les gens arrêtent de nous conduire dans des situations qu’on ne pourra pas contrôler plus tard et s’en tiennent au respect strict des lois de notre pays.
    La conférence nationale des forces vives de la nation a accouché d’une constitution taillée sur mesure pour exclure les anciens chefs d’état pourtant cela n’a pas amené la guerre.Les anciens chefs d’état n’ont pas appelé la population à descendre dans la rue. Que ce Monsieur arrête d’encourager les gens qui ne veulent pas se conformer aux lois de la République.

    1. Avatar de Napoléon1
      Napoléon1

      Vous racontez trop de sottises. Je ne sais pas si la conférence nationale a taillé la constitution pour exclure les anciens Chefs d’Etat. Et même si elle l’aurait fait, il s’agirait des individus. Mais cette fois-ci c’est toute une frange de la Population qui est exclue du jeu démocratique. Deux partis à peine 3 mois créés sur instruction de la même personne vont seuls aux élections législatives à l’exclusion de tous les autres partis du pays vieux de 60 ans qui ont toujours animé la vie politique sans heurt dans le pays. Où est encore la compétition démocratique dans cette mascarade. Quand on a peur de l’électorat parce qu’on a pas un bilan élogieux après trois ans de pouvoir, il y a d’autres astuces intelligentes mieux que ce flagrant vol électoral pour se sortir de l’affaire.
      De jamais vu nulle part dans le monde. Vous ne devez pas en être fier.

      1. Avatar de Agaz
        Agaz

        Napoléon ? vous me faites sourire par vos analyses. Si vous avez choisi de ne pas voir le bilan élogieux du président Talon que tout le monde reconnaît même des opposants qui sont objectifs dans leurs analyses, je crois que c’est inutile de chercher à vous convaincre.
        Si vous avez choisi de ne pas croire que c’est pour éliminer les anciens chefs d’état que la limite d’âge a été fixé à 70 ans pour être candidat à la magistrature suprême, alors vous n’êtes pas objectif dans vos analyses.
        Moi je voudrais tout simplement dire à ceux qui veulent brûler le pays parce qu’ils ne peuvent pas être députés pour le compte de la 8ÈME législature (seulement), de penser un instant aux anciens présidents qui ont été exclus à vie et qui malgré cette exclusion se sont conformer aux lois de leur pays pour préserver la paix.

  8. Avatar de Agaz
    Agaz

    Je voudrais bien voir Mr Jean Baptiste Elias en face pour lui demander lesquelles des conditions citées dans l’article 68 sont réunies aujourd’hui pour justifier le recours à cet article.

    1. Avatar de Oddo
      Oddo

      Tu me fais rire vous êtes les seuls

    2. Avatar de Souley Malou
      Souley Malou

      @Agaz.
      Moi je te demande ici, quelles sont les conditions qui justifient que des chars se baladent non loin de chez à Kouhounou? Le Bénin a-t-il subi une agression étrangère? ou bien une rebellion a-t-elle pris des armes contre notre patrie?
      Je te demande également si ces chars seraient prêts à tirer sur des béninois qui manifesteraient. Et tu serais d’accord avec ça?
      OK. Allons seulement!

  9. Avatar de Agaz
    Agaz

    Art. 68. – Lorsque les institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité du territoire national ou l’exécution des engagements internationaux sont menacés de manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et constitutionnels est menacé ou interrompu, le président de la République, après consultation du président de l’Assemblée nationale et du président de la Cour constitutionnelle, prend en Conseil des ministres les mesures exceptionnelles exigées par les circonstances sans que les droits des citoyens garantis par la Constitution soient suspendus. Il en informe la Nation par un message._
    L’Assemblée nationale se réunit de plein droit en session extraordinaire.

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