Le Parti du renouveau démocratique (PRD) sort enfin de son mutisme face à la crise préélectorale. Dans un communiqué de sa Direction exécutive nationale (Den) après la réunion du 16 avril 2019, le parti du président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji, a affiché sa position sur le processus électoral en cours.
Pour le PRD, le processus électoral dans le cadre des législatives 2019 au Bénin doit être repris. Dans le communiqué signé du secrétaire général Falilou Akadiri, « le PRD exige l’annulation du processus électoral en cours et l’organisation d’élections législatives inclusives ».
Pour Me Adrien Houngbédji et ses militants, «toute autre solution est anti-démocratique». Ils soutiennent que le processus actuel ouvert seulement aux deux partis récemment créés par le régime en place, excluant toutes les autres formations politiques est un grave recul de la démocratie.
Le malheur du PRD
Dans son communiqué, la Den est revenue sur le cas du PRD hors compétition bien que soutenant les actions du gouvernement. D’après le bureau, tout est parti de la décision du PRD de ne pas se fondre dans les deux blocs pro-Talon. «Depuis qu’il a refusé d’adhérer aux deux blocs créés par le Président de la République, en vue de préserver son autonomie, le PRD et ses dirigeants même aux hauts niveaux sont l’objet de toutes menaces et intimidations» lit-on.
Du coup, même ayant bravé toutes les péripéties pour remplir toutes les conditions exigées par la loi, le parti a été recalé à la Commission électorale nationale autonome (CENA) pour ne pas prendre part aux législatives 2019. Il dénonce également que les partis de l’opposition sont victimes du refus du ministre de l’intérieur de leur délivrer un certificat de conformité. Tout ceci est contraire à la démocratie selon le PRD qui exige sa participation aux élections. «Sans le PRD, pas d’élections législatives » clame le parti.
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