Donald Trump est comme un vieux roi capricieux selon l’ambassadeur français à la retraite

Gérard Araud, ancien ambassadeur français à Washington, vient d’officialiser son départ à la retraite. L’occasion pour lui de revenir sur son parcours, mais aussi et surtout, sur les derniers mois de sa carrière, passés aux côtés de l’administration du président américain Donald Trump, dont il dresse d’ailleurs un portrait peu élogieux.

Âgé de 66 ans, Gérard Araud est connu comme étant un personnage haut en couleur. N’ayant jamais sa langue dans sa poche, ce dernier a plusieurs fois été pointé du doigt pour ses réactions pas franchement diplomatiques. Sa réaction quant au Brexit ou encore à l’annonce de la victoire du président Trump est d’ailleurs entrée dans la légende. À l’époque, ce dernier assurait que tout était alors possible. « Un monde s’effondre devant nos yeux ». S’il n’a jamais porté le président Trump dans son cœur, sa dernière sortie vient confirmer ce constat.

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« Un onde s’effondre devant nos yeux »

Interrogé à ce sujet, Gérard Araud parle du président américain comme étant un homme qui ne « lit presque rien », un peu « grande gueule ». Araud ira encore plus loin en le comparant par exemple à un « vieux roi capricieux, imprévisible et mal informé ». Un portrait loin d’être élogieux, qu’il n’a donc pas hésité à dresser en marge de son départ. Mais plus que tout, ce qui le choque, c’est la désorganisation du gouvernement américain et l’impulsivité du chef de l’État face à des sujets qui méritent réflexion, échanges. Afin d’étayer son propos, ce dernier assure par exemple que même le secrétaire d’État américain est souvent pris de cours par les annonces du président Trump.

Araud met en garde son successeur

Son successeur, s’il n’est pas encore connu, pourrait bien être Philippe Etienne, conseiller diplomatique du président Macron. Un poste fort en responsabilité l’attend donc. D’ailleurs, Gérard Araud est bien décidé à prévenir celui qui prendra son fauteuil, mieux vaut ne pas être cardiaque au moment de la prise de fonctions. « Ne faites rien pour surenchérir » a-t-il averti avant de livrer, là encore, un constat amer sur l’Amérique souhaitée et imaginée par le milliardaire. « C’est l’Amérique seule » a-t-il ainsi débuté, estimant qu’aujourd’hui, Washington n’avait plus d’amis et cela se ressentait sur la façon dont les relations internationales étaient traitées.

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