Antivaccin, le président américain Donald Trump a été amené à revoir sa position. En cause, la gave épidémie de rougeole touchant actuellement les États-Unis. En effet, pour la première fois depuis son élimination officielle, en 2000, le pays de l’Oncle Sam est en proie à une terrible résurgence, poussant d’ailleurs le pensionnaire de la Maison-Blanche à inviter tous ses concitoyens à aller se faire vacciner.
En 2019, ce sont 695 cas de rougeole qui ont ainsi été dénombrés, soit le pire constat depuis près de deux décennies. Bien entendu, ce chiffre se situe largement en dessous des pays les plus touchés, comme l’Ukraine, qui a dénombré cette année pas moins de 25.000 cas, ou encore Madagascar et ses 46.000 malades. Un chiffre toutefois important pour un pays comme les États-Unis, ce qui trahit d’ailleurs un certain laxisme au sein des politiques sanitaires puisque de nombreux parents ont avancé certaines lois afin d’empêcher leurs enfants de se faire vacciner. Ainsi, dans certains États américains, il est possible de passer outre la vaccination pour des motifs religieux, personnels ou philosophiques.
New York et la Californie réagissent
Face à l’urgence de la situation, Bill de Blasio, maire de New York a ainsi décidé de rendre la vaccination obligatoire dans certains quartiers de la ville, considérés par ailleurs comme les épicentres de l’épidémie. Même son de cloche en Californie, ou du côté de Los Angeles, le directeur de l’université a décrété la mise en quarantaine d’une centaine d’étudiants après que ces derniers se soient retrouvés aux contacts de deux camarades infectés. Preuve, s’il en fallait une, que les autorités ont ainsi décidé de prendre le problème à bras-le-corps et surtout, de réagir en urgence afin d’endiguer cette épidémie.
Trump, obligé de revoir sa position
Toutefois, le revirement de situation le plus improbable vient du gouvernement lui-même. Farouchement antivaccin, le président Trump a décidé de revoir sa copie. Il y a quelques mois, ce dernier remettait effectivement en doute l’utilité réelle des vaccins, assurant que ces derniers favorisaient le développement de l’autisme chez l’enfant. Des propos vite balayés d’un revers de la main par les autorités médicales, revues scientifiques à l’appui. Toutefois, face à l’étendue de l’épidémie, c’est directement via le jardin de la Maison-Blanche que le président de la République a invité ses concitoyens à ne pas perdre de temps et se rendre dans des centres de vaccination.
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