Europe : en pleine crise avec Boeing, les USA menacent Airbus

Devant gérer la crise Boeing, les États-Unis ont décidé de mettre la pression sur Airbus. En effet, Washington accuse ouvertement l’Union européenne de verser des aides publiques jugées illégales à son avionneur. Un conflit qui ne date pas d’hier, puisque depuis 14 ans maintenant, les accusations volent à tout-va.

Cependant, le président Trump a cette fois-ci décidé de passer à l’offensive. Selon certaines informations, si l’UE ne cesse pas de verser de l’argent à son aviateur, Washington augmentera les droits de douane sur de nombreux produits. Sont notamment concernés le vin, les produits laitiers, les steaks ou encore les fruits et l’huile d’olive. Face à cette prise de position, l’Union européenne n’a pas tardé à réagir, estimant que les menaces proférées étaient « largement exagérées ».

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Trump hausse le ton et menace

Une menace qui intervient d’ailleurs à un moment ou Boeing semble être en perdition. Devant faire face à de nombreuses critiques liées à ses systèmes de sécurité défaillants, ayant récemment entraîné crash et accidents, l’avionneur américain traverse une zone de turbulences. Pour preuve, son titre a perdu pas moins de 17.41% sur le mois dernier. Ces sanctions pourraient ainsi être considérées comme une manière de « rééquilibrer la situation » pour les Américains, d’autant plus que l’OMC s’est prononcée en faveur de ces sanctions.

En effet, en 2018, l’Organisation mondiale du commerce a assuré que Bruxelles n’avait pas vraiment écouté les demandes d’arrêts de subventions. Résultat, l’OMC a profité de l’occasion pour pousser Washington à brandir la menace de surtaxation de produits européens importés. Selon Robert Lighthizer, représentant Américain au commerce (USTR), les subventions européennes à Airbus pénaliseraient Boeing et donc les États-Unis, à hauteur de 11 milliards de dollars d’échanges commerciaux chaque année.

L’Europe tacle, elle aussi, Boeing

Une menace saluée par Boeing qui s’estime victime de concurrence déloyale. En effet, face à cet afflux massif d’argent, l’avionneur américain perd du temps et du terrain. Toutefois, le 28 mars dernier, l’OMC n’a pas hésité à pointer du doigt certains cadeaux fiscaux, illégaux, fait à Boeing par le gouvernement. Une pratique chiffrée à plusieurs millions de dollars. À l’époque, John Harrison, directeur du service juridique d’Airbus, n’a d’ailleurs pas hésité à tacler son principal concurrent, estimant que Boeing ne pouvait plus nier l’apport de subventions « illégales et massives » de la part du gouvernement.

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